Je retrouve un petit peu d'un chez-moi évanoui, avec les discussions radio-canadiennes en fond sonore...
De Christiane Charette à Par quatre chemins (ah! La douce voix des sourcils de Jacques Languirand!), j'y trempe un pied, ou peut-être qu'un orteil, mais que c'est bon!
Aussi des chroniques sur le deutsch en anglais, question de se mettre dans le bain...
Demain soir je prends le bus pour Berlin, départ 21h15, arrivée 6h36...Ich bin zu aufgeregt!
Aïe aïe aïe!
mardi 22 septembre 2009
jeudi 17 septembre 2009
Mémoires du 16 septembre 2009
Je me suis dit que je n’allais pas toujours avoir vingt ans, que malgré ma solitude momentanée je devrais fixer version noir sur blanc cette journée. Un petit déj’, à l’auberge de jeunesse de Lille dans laquelle je jouis d’une chambre privée gratuitement, avec comme fond sonore d’abord « De Manhattan à Kaboul » d’Axel Red et Renaud, « On vit ce jour comme le dernier –ou quelque chose comme ça» de Corneille. Sous ces chansons qui m’étaient que trop dédiées, suscitant en moi un sentiment d’être en pleine possession de mon destin, synchronicité oblige! Hallelujah!, et du Nutella plein la bouche (entendant déjà ma mère s’écrier « DIEU DU CIEL!! »), se fixait cette journée où je jubilerais comme tous les ans, le cœur palpitant de connivence avec mes sens et les éléments, mais où ma joie s’exprimerait par sourires en coin et regards désobligeants vers certains arrière-trains où j’aurais bien pris une bouchée. (Petite parenthèse ici pour préciser qu’en ce jour de fête, je fais fi de toute syntaxe, sans parler de la concordance des temps (pfff! Je suis au-delà de tout ça!), et que je laisse chaque phrase telle qu’elle est sortie de ma tête, dans l’intention de montrer dans quel état d’esprit je me trouve actuellement, ce 16 septembre 2009 à 23h46!! Et que dire des doubles parenthèses! (Ha!)) Dans ma petite chambre je mets la musique à fond, en sous-vêtements j’ai dansé devant le miroir, bu ma deuxième Kronenbourg et j’ai rêvé à demain soir à Strasbourg quand je rejoindrai mon colombien préféré fétichiste des petits martiens collés en mosaïques incognito dans toutes les grandes villes du monde…Aujourd’hui le jour de mes vingt années, j’ai bien vécu ma solitude, malgré le fait qu’une certaine frustration éphémère s’était emparée de moi, après avoir croisé nombre de beaux lillois sans suite, sans un regard, alors qu’un mercredi 16 septembre je m’étais mise sur mon 36! Les filles nordiques sont si belles que ça? Non, je crois surtout que c’est cette fameuse théorie interstellaire qui règne sur toute âme qui vive dans l’univers (les aliens ont-ils une âme? Et surtout : ont-ils droit au paradis que Jésus, Jéhovah ou jé-né-sé-qui nous a promis?) : quand on cherche on ne trouve pas, quand on veut la paix on ne l’a pas!!! Je suis quand même dans le tort, j’ai eu droit au joli regard au goût de noisette du caissier avec quelques restes rastafarian du supermarché et un clin d’œil du conducteur de coccinelle qui m’a laissée traverser la rue avec un grand sourire… Ils ont tout deux eu droit à une réponse digne de moi! Serais-je une femme à hommes? Hmmm…Mais cette petite déprime s’est tout de suite effacée lorsque je trouvai ma messagerie explosant de petits mots facebook d’amis et de moins amis, de connaissances et de la famille…Dans la salle commune de l’auberge, devant mon écran, mon petit taboulé et mon chocolat noir entrecoupés de bière française, j’ai dû réprimer certains fous rires et certains éclats de pleurs, car j’étais que trop heureuse et surprise de recevoir tant de bons mots, malgré leur fréquent manque d’originalité…Comble de cette soirée, un bel anglais, coup de foudre dont la force est faite d’énergie renouvelable (Dès demain je fais ma demande de brevet pour la voiture carburant au coup de foudre! Je déclencherai sans aucun doute un nouveau mouvement hippie!!), qui m’interpelle sur le chat d’un bonsoir ma belle… ! Après quatre mois de silence radio, I enjoyed.
Bref, je vous aime, et je pense à vous très fort et…À votre santé!
mardi 15 septembre 2009
Un soir à St-Malo...
Café de l'Absinthe, St-Malo intra-muros, 14 septembre 2009
De retour seule avec mon intérieur d'une sérénité qui comble et qui envahit de soie mes alentours...Mon dîner frugal d'une main et mon appétit de l'autre, je me trouvai subrepticement devant une vue surréaliste de la Manche et des ses côtes malouennes. Une Manche grondeuse mais pure, grandiose sous les rafales mais jamais domptée. Des brumes orangées puis rosies par la capitulation du soleil nappaient les imposants rochers qui bordent la côte. Sous la lente transition du crépuscule s'enchaînaient les danses des caresseurs de vent- que j'aurais pu croire rituelles - , des mages bretons qui de leur grande voile de mille couleurs couvertes reliaient cette mer changeante et ces rafales qui savent repousser les horizons. Les maîtres du kitesurf s'entêtèrent jusqu'à la tombée du jour à valser puis à se fracasser dans les vagues.
C'étaient plus les feux du ciel que le vent glacial qui me firent frissonner.
J'étais conquise et par la contemplation l'horizon avait goûté de mes lèvres, les grandes avancées nuageuses qui épousaient volontiers les nuances de l'astre diurne dans sa royale descente avaient assaili mon corps tout entier, puis mes yeux ne vécurent plus que dans le reflet des ondulations aléatoires des acrobates et de leurs voiles gracieuses. J'ai fait l'amour avec une vision féérique septembrionale. Belles retrouvailles avec ce for qui guide mes intempestives marées, qui parfois s'endorment avant même d'avoir commencé...
De retour seule avec mon intérieur d'une sérénité qui comble et qui envahit de soie mes alentours...Mon dîner frugal d'une main et mon appétit de l'autre, je me trouvai subrepticement devant une vue surréaliste de la Manche et des ses côtes malouennes. Une Manche grondeuse mais pure, grandiose sous les rafales mais jamais domptée. Des brumes orangées puis rosies par la capitulation du soleil nappaient les imposants rochers qui bordent la côte. Sous la lente transition du crépuscule s'enchaînaient les danses des caresseurs de vent- que j'aurais pu croire rituelles - , des mages bretons qui de leur grande voile de mille couleurs couvertes reliaient cette mer changeante et ces rafales qui savent repousser les horizons. Les maîtres du kitesurf s'entêtèrent jusqu'à la tombée du jour à valser puis à se fracasser dans les vagues.
C'étaient plus les feux du ciel que le vent glacial qui me firent frissonner.
J'étais conquise et par la contemplation l'horizon avait goûté de mes lèvres, les grandes avancées nuageuses qui épousaient volontiers les nuances de l'astre diurne dans sa royale descente avaient assaili mon corps tout entier, puis mes yeux ne vécurent plus que dans le reflet des ondulations aléatoires des acrobates et de leurs voiles gracieuses. J'ai fait l'amour avec une vision féérique septembrionale. Belles retrouvailles avec ce for qui guide mes intempestives marées, qui parfois s'endorment avant même d'avoir commencé...
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