vendredi 19 décembre 2008

Jaquette, tricot et autres frivolités

Après ces nuits insomniaques aux eaux fermentées,
et ces journées aux douces nervosités,
Je rêvasse entre les mailles de mon capteur de laine
Au rythme saccadé des aiguilles s'entrechoquant...

La flanalette, nuisette des froids hivers du célibat.
Chants de Cléopâtre et bains de lait de chèvre pour l'opulence des sens.
Puis je somnole.

jeudi 11 décembre 2008

Rêve-olution

À la recherche de génie, je nie l’humanité de mes doigts. Dois-je m’en soucier? Cierge de soumission, de peur. Heurt et fourberie des sens, sans trop voir ni entendre…Cendre des hommes et des heures, pleurs et pleurs puis tendre les bras, à ras de toi. Toit de mes tempêtes, de mes amours. Amoureuse libre et envolée, lettrée par passion de te dire, redire combien mon cœur, mon corps, hors du temps et du doute, te désirent et te cherchent. Chef d’œuvre de mes chimères, Ère de mes espoirs volages, je te sens. Sans trop savoir ni comprendre. Rendre les armes. Armistice sur terres ensanglantées, hantées de perfidie et de bêtise humaine…Haine engendrée par le pouvoir, ivoire convoité par un genre incendiaire. Hier et demain, indomptable et pur de cœur j’étais et resterai. Résister pour la lumière du jour et les frissons de la nuit, nuire au mal pour l’amour de tout, de toi.

Écrit le 16 septembre 2008

mardi 9 décembre 2008

Ciné-Cadeaux!

Qui n'a jamais écouté Tintin, Charlie Brown, Astérix ou n'importe lequel des joyeux films de Noël envahissant les ondes de Télé-Québec à partir de la mi-décembre en dévorant des caisses de clémentines dans le confort de son foyer?

Je me rappelle encore, l'hiver passé, en pleine mononucléose, somnolant sous une couverture devant un de ces épisodes de Peanuts avec Peppermint Patty dans le sommet son art, patinant sous le doux opéra de O Mio Babbino Caro chanté par Renée Flemming...C'était magique, vraiment.

Si, comme moi, vous êtes des fans finis de Ciné-Cadeaux et que, chaque année, malgré l'engouement qui vous assaille, vous vous demandez tout de même pourquoi ils ont tant de charme, je vous annonce que le bonheur d'une durée de quelques semaines seulement est de retour ce samedi 13 décembre!!! En effet, je négligerai, telle que la tradition l'exige, toute l'étude que je me dois de faire pour goûter quelques précieux moments de la magie de Noël. Car, pour moi, quand les Ciné-Cadeaux commencent, c'est là que l'esprit de Noël me prend.

Quelques films incontournables:
Astérix et Cléopâtre - samedi 13 décembre à 15h30
Kirikou et la sorcière - mardi 16 décembre à 18h30
Tintin et l'Affaire Tournesol - mercredi 17 décembre 18h25
Les douze travaux d'Astérix - mercredi 24 décembre 18h30
Tintin et le temple du Soleil - mardi 30 décembre 18h30

jeudi 4 décembre 2008

Karkwa à Rimouski!!


C'est Annie Landreville qui me l'a annoncé ce matin, live on La première chaîne!
Le 11 février 2009, à la salle de spectacle de Rimouski, ça va rocker.
À qui les billets au parterre???

Au plaisir de vous y voir!!

mardi 2 décembre 2008

Ce qui s'est passé dans ma tête quand j'ai écouté Twilight.

D'abord, un contexte.

Non, le beau Edward n'est pas le nouvel homme de ma vie (quoique...) et ceci n'est pas un post attestant de mon nouveau statut de groupie de Twilight.

Je répète ce que j'ai entendu dans les derniers jours : les gars vont y aller avec leur blonde en pensant que c'est un film de vampires normal...avec de l'action, quoi! C'est-à-dire un film avec du sang, des frocs de cuir et des harpons high-tech à la Blade, mais disons que l'amour prend le dessus. Je suis sortie de là en trouvant que mon côté quétaine fi-fille avait un peu trop aimé ça.

Mes pensées, pendant l'écoute du film, ressemblaient un peu à ça...

Ooh vraiment cute, une high school à l'américaine. Yes sir. Ah ben...c'est pas si pire que ça!
Mon dieu c'est Cédric Diggory!!!
Bon...lui, il a mal travaillé son expression troublée, il a l'air plus dégoûté.
Hahaha celui a trop l'air d'un lapin effrayé!!
Voyons...ils vont tu finir par s'embrasser, comme n'importe quel film d'ado-américano-quétaino-normal! Oh je pense que....Ils sont vraiment proches!! Leur nez se frôlent quasiment!!
Aaah...shit.
Oh je pense que! Cette fois-ci...! Oui....!
Aaah...shit.
Attends! C'est le temps mon homme vas-y maintenant!!...
...
...Bordel mais qu'est-ce qu'ils branlent?

Je finis ça là. Mais bon, j'ai un peu honte de le dire, mais j'ai aimé. Désolé pour les anti-toute.
Je pense quand même que la manière dont c'était filmé était superbe, et qu'en général c'était bien joué...Des bouts de musique un peu bizarres, mais ça passe avec le beau gars.

Bref, un bon film de célibataires en carence momentanée d'affection.
Mais bon, vous me connaissez, je vais me précipiter de dire que je suis bien toute seule!
Et c'est la simple réalité...

Allez voir Twilight, si ce n'est que pour rire un peu!

dimanche 30 novembre 2008

...Acharnement automnal.

Où est passée cette neige,
linceul de mon automne?

Un corps en latence dans son tombeau froid pourrit dans le redoux, laissant couler ses doucereux filets d'odeurs nauséeuses...

Le dégoût est un sentiment aux sempiternelles vicissitudes,
quoique parfois écrites dans ce ciel sans étoile.

samedi 29 novembre 2008

Face au Nord

Elle se leva et lui tourna le dos, sorte d’effort contre nature nourri par la rage de l’arrivée trop hâtive de l’automne. Elle avait toujours eu l’habitude de se réjouir de ces odeurs enivrantes de terre et de froid, des nuages humides qui se forment autour des mots lorsqu’ils sont confiés, des crépuscules qui accourent de plus en plus vite pour couvrir la ville de ses longs baisers irisés. C’était toujours bon de voir apparaître les couleurs dansantes dans les arbres aux ombres allongées. Cette nuit était différente. C’était déjà l’hiver, sans autre préambule. Elle sentit sa hargne se transformer en pesanteur, également répartie dans tous ses membres, pour être ressentie partout, pour tout bien endolorir. La lourdeur qui écrasait sa gorge semblait insupportable : son visage se crispa graduellement, durcissant la douceur qui occupait habituellement ses traits. Et elle marcha, mit un pied après l’autre, dans une direction. Cap sur le loin. Infiniment plus loin.

Pourtant, plus elle s’éloignait, plus c’était lancinant, chacun de ses pas comme la lame d’un couteau plongé dans les méandres de sa peau froide. Pourtant, son désir d’y retourner en courant restait le plus horrible. Pourtant, les paysages sibériens reflétés dans ses yeux vides seraient les mêmes derrière ou devant ses pas. Les pans de son long manteau claquaient contre ses cuisses au rythme de ses nausées. Dégoût profond collé au palais, elle accueillit la froideur de septembre, faible tentative analgésique, priant pour qu’elle endorme de son austère berceuse ses pores devenus misanthropes. Car elle avait soudainement développé cette aversion pour le genre humain caractéristique d’un estropié rescapé de la guerre. Toujours un pas, puis un autre. Gens, faites place à la mariée ensanglantée et sa marche funèbre. L’écho des enclumes à ses pieds s’ajouta : c’étaient les grands murs de briques du vieux séminaire qui chantaient dans la nuit son Lacrymosa. Le frimas pénétrait son corps par rafales, et elle marchait.

Un autre pas, puis elle suffoqua. L’air ne la criblait plus qu’à travers ses sanglots, en de maigres tentatives pour sauver son corps, en attendant la douce accalmie du mausolée. Elle l’aurait accueillie avec soulagement, mais semble-t-il que bien d’autres saisons étaient à venir, malgré les apparences. Puis de l’eau salée sortit de sous ses cils, noyés par les assauts incessants de ses hoquets silencieux. Une larme pour un pas, pas après pas. Ses lèvres tremblantes ne goûtaient pas les caresses chaudes qui fuyaient sur son visage brisé. Elle continua de marcher, car elle ne savait que faire d’autre. Face au nord, maintenant c’était clair. De ce côté de la rose, l’horizon était dévasté par la froideur des ténèbres. Et ils glissaient maintenant vers elle, en une valse désarticulée. Pour l’instant, elle était épuisée par sa lourdeur, par ses sens engourdis. Elle s’arrêta enfin. Sa tête pesait de tous les pleurs bouillants qu’elle avait laissé échapper…Peut-être que…Si elle s’étendait dans le noir…Seulement un instant…Se reposer un peu…Rien qu’un peu…Peut-être que…

Écrit le 22 septembre 2008

vendredi 28 novembre 2008

Une crise, criss.

Qu'est-ce qu'on a maintenant?

Une société en crise. Une société qui croule sous le crédit, qui ne possède aucune figure politique qui se tienne réellement et qui roule sur des projets à court terme, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. C'est pas une gang de hippies qui a raison en déclarant entre deux joints que les générations futures sont en péril!

Tout ça... Ce manque d'ouverture sociale, environnementale et politique va finir par blaser tout le monde. Et du monde blasé, qu'est-ce que ça fait? Ça chiâle, mais ça laisse faire.
Laurence, la jeune électrice de 19 ans avec ses petits projets, attend un gouvernement qui saura sortir du cannevas dans lequel le pays est vautré.

En attendant, ça patauge, et tout le monde est perdant. Exception faite des quelques ministres qui s'en sortiront avec de jolies pensions de retraite. Le temps que la Terre explose. De toute façon, le PIRE est déjà arrivé, c'est l'économie qui a explosé!!

jeudi 27 novembre 2008

Turbulences

Pieuse solitaire,
J’épie les signes de la noirceur…
Puis ma plume soupire les épîtres de mes tourments
En l’attente de mon Dieu
Vénéré, Adoré, dans les mâtines de l’adultère

Magnificat anima mea Dominum,
Et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
Quia respexit humilitatem ancillae suae;
ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.

Entre chien et loup,
Je guette, je guette toujours…
Dans l’espoir d’un espoir
En quête d’une trace, d’une goutte, d’une brise
Présage de la tempête

Le miroir des mauvaises augures a frappé.
Augustes images de mon inconscience médusée :

? sap ut-snes eN
esialam emlac nu’d stnemom seC
edicalp ediv ua ecaF
.sèlcomaD ed eépÉ – eniffa’s, esiugia’s iuQ

Je…je…je…
Bégaiement identitaire, couronne de ma misère
Être doté de vingt-troisièmes chromoshommes jumeauXX,
En recherche d’un quelque chose peu quelconque, autre du pessimisme qui inspire mes glauques envolées, autre du XXX de l’urbanisme…

Je suis tout de même une femme.
Une femme qui aime peut-être trop?? id est pourvue d’un myocarde surdéveloppé?
Tentant de faire honneur à son sexe féministe
À sa nanonation
À son espèce qui s’autodépece…

J’ignore si je t’aime toi.
Mais l’oxymore rebelle de mes tripes
Est l’écho inquiétant de ce que tu daignes montrer de toi
– Remontrances.

D’entre tous, tes yeux me surprennent
Prise sur le rouge vif
Le cœur à vif
Dans mon évidente vicissitude

Ai-je peur?
Une mer d’incertitudes a accouché de moi
Mais à travers le doute, quelques éléments insondables persistent.

Dans ma légèreté, je suis Pétale.
Dans ma sensibilité, je suis Madeleine.
Dans mon inspiration, je suis Astres funambules.
Dans ma foi, je suis Amour – sans bile.
Et dans ma crainte, je suis Vent volage qui ravage quelques fois…


Toi, qui es-tu?

Big big big Intro!

C'est sur un coup de tête que ce blog est arrivé, après la lecture d'un certain blog, oui, je l'avoue celui de Pierluc. "Djizusse." J'ai eu un petit blues de notre blog à trois, avec Louis, à me rappeler à quel point on s'était bidonnés à faire une parodie de blog de preteen.

Ouaip! Je m'y remets. Pas de blog de preteen cette fois! Pour ma fréquence de nouveaux posts, ce sera à voir, je verrai bien à quel point l'inspiration me prend! Ici, at the Great Escape, vous trouverez des textes d'opinions de toutes sortes, des textes littéraires, et tout autre machin sur lequel on mérite de poser notre attention! Pourquoi the Great Escape? C'est d'abord le titre d'une chanson et d'un album de Patrick Watson, musicien hors pair. Cet automne, je l'ai écoutée en boucle cette toune-là...Pour les petits blues de Novembre, c'est l'idéal. Autrement je pense que ça le dit...J'essaierai de m'offrir et d'offrir à qui le veut bien un endroit où on peut se cyberévader!

Et comme à mon habitude, je conclurerai par mon bon vieux :

Commentaires? Insultes? Faits vécus?