lundi 11 janvier 2010

Le blanc des abysses

J'étais comme dans un état un peu honteux, sans trop pouvoir expliquer ce genre de fâcheux désarroi...Je suis en panne, et la poésie en moi est aujourd'hui comme du Liquid Paper sur une page blanche...C'est complexe même à se l'avouer à soi-même, c'est un peu comme si je m'annonçais que je l’étais finalement, cette petite italienne adoptée, celle de l'histoire que je racontais à mes camarades à l'école primaire, à des fins purement sociales . Car qui suis-je si je n'écris plus? Je dois me convaincre que les mots me parviendront, bons ou moches, de ces terminaisons anxieuses qui tentent bien de cracher quelques maigres éclairs d'idées, mâchouillées ensuite de mes doigts avachis et refroidis par une hibernation trop longue sur le clavier de mon ordinateur.

samedi 2 janvier 2010

À l'ombre d'un moment


Une vague impression d'engluement, de léthargie imposée, où les états contraires se déversent pour innonder les sens, pour les limiter à un grondement sourd, pour faire mourir l'ivresse de la veille, l'anéantir, la réduire au stade de rien, puis engourdir les membres jusqu'à s'en épuiser. Position horizontale. Le sommeil n'est plus que la somme des heures passées à digérer le noir d'une nuit trop courte. Le jour, des couleurs grisées par les cernes de l'insomnie.