Où est passée cette neige,
linceul de mon automne?
Un corps en latence dans son tombeau froid pourrit dans le redoux, laissant couler ses doucereux filets d'odeurs nauséeuses...
Le dégoût est un sentiment aux sempiternelles vicissitudes,
quoique parfois écrites dans ce ciel sans étoile.
dimanche 30 novembre 2008
samedi 29 novembre 2008
Face au Nord
Elle se leva et lui tourna le dos, sorte d’effort contre nature nourri par la rage de l’arrivée trop hâtive de l’automne. Elle avait toujours eu l’habitude de se réjouir de ces odeurs enivrantes de terre et de froid, des nuages humides qui se forment autour des mots lorsqu’ils sont confiés, des crépuscules qui accourent de plus en plus vite pour couvrir la ville de ses longs baisers irisés. C’était toujours bon de voir apparaître les couleurs dansantes dans les arbres aux ombres allongées. Cette nuit était différente. C’était déjà l’hiver, sans autre préambule. Elle sentit sa hargne se transformer en pesanteur, également répartie dans tous ses membres, pour être ressentie partout, pour tout bien endolorir. La lourdeur qui écrasait sa gorge semblait insupportable : son visage se crispa graduellement, durcissant la douceur qui occupait habituellement ses traits. Et elle marcha, mit un pied après l’autre, dans une direction. Cap sur le loin. Infiniment plus loin.
Pourtant, plus elle s’éloignait, plus c’était lancinant, chacun de ses pas comme la lame d’un couteau plongé dans les méandres de sa peau froide. Pourtant, son désir d’y retourner en courant restait le plus horrible. Pourtant, les paysages sibériens reflétés dans ses yeux vides seraient les mêmes derrière ou devant ses pas. Les pans de son long manteau claquaient contre ses cuisses au rythme de ses nausées. Dégoût profond collé au palais, elle accueillit la froideur de septembre, faible tentative analgésique, priant pour qu’elle endorme de son austère berceuse ses pores devenus misanthropes. Car elle avait soudainement développé cette aversion pour le genre humain caractéristique d’un estropié rescapé de la guerre. Toujours un pas, puis un autre. Gens, faites place à la mariée ensanglantée et sa marche funèbre. L’écho des enclumes à ses pieds s’ajouta : c’étaient les grands murs de briques du vieux séminaire qui chantaient dans la nuit son Lacrymosa. Le frimas pénétrait son corps par rafales, et elle marchait.
Un autre pas, puis elle suffoqua. L’air ne la criblait plus qu’à travers ses sanglots, en de maigres tentatives pour sauver son corps, en attendant la douce accalmie du mausolée. Elle l’aurait accueillie avec soulagement, mais semble-t-il que bien d’autres saisons étaient à venir, malgré les apparences. Puis de l’eau salée sortit de sous ses cils, noyés par les assauts incessants de ses hoquets silencieux. Une larme pour un pas, pas après pas. Ses lèvres tremblantes ne goûtaient pas les caresses chaudes qui fuyaient sur son visage brisé. Elle continua de marcher, car elle ne savait que faire d’autre. Face au nord, maintenant c’était clair. De ce côté de la rose, l’horizon était dévasté par la froideur des ténèbres. Et ils glissaient maintenant vers elle, en une valse désarticulée. Pour l’instant, elle était épuisée par sa lourdeur, par ses sens engourdis. Elle s’arrêta enfin. Sa tête pesait de tous les pleurs bouillants qu’elle avait laissé échapper…Peut-être que…Si elle s’étendait dans le noir…Seulement un instant…Se reposer un peu…Rien qu’un peu…Peut-être que…
Écrit le 22 septembre 2008
Pourtant, plus elle s’éloignait, plus c’était lancinant, chacun de ses pas comme la lame d’un couteau plongé dans les méandres de sa peau froide. Pourtant, son désir d’y retourner en courant restait le plus horrible. Pourtant, les paysages sibériens reflétés dans ses yeux vides seraient les mêmes derrière ou devant ses pas. Les pans de son long manteau claquaient contre ses cuisses au rythme de ses nausées. Dégoût profond collé au palais, elle accueillit la froideur de septembre, faible tentative analgésique, priant pour qu’elle endorme de son austère berceuse ses pores devenus misanthropes. Car elle avait soudainement développé cette aversion pour le genre humain caractéristique d’un estropié rescapé de la guerre. Toujours un pas, puis un autre. Gens, faites place à la mariée ensanglantée et sa marche funèbre. L’écho des enclumes à ses pieds s’ajouta : c’étaient les grands murs de briques du vieux séminaire qui chantaient dans la nuit son Lacrymosa. Le frimas pénétrait son corps par rafales, et elle marchait.
Un autre pas, puis elle suffoqua. L’air ne la criblait plus qu’à travers ses sanglots, en de maigres tentatives pour sauver son corps, en attendant la douce accalmie du mausolée. Elle l’aurait accueillie avec soulagement, mais semble-t-il que bien d’autres saisons étaient à venir, malgré les apparences. Puis de l’eau salée sortit de sous ses cils, noyés par les assauts incessants de ses hoquets silencieux. Une larme pour un pas, pas après pas. Ses lèvres tremblantes ne goûtaient pas les caresses chaudes qui fuyaient sur son visage brisé. Elle continua de marcher, car elle ne savait que faire d’autre. Face au nord, maintenant c’était clair. De ce côté de la rose, l’horizon était dévasté par la froideur des ténèbres. Et ils glissaient maintenant vers elle, en une valse désarticulée. Pour l’instant, elle était épuisée par sa lourdeur, par ses sens engourdis. Elle s’arrêta enfin. Sa tête pesait de tous les pleurs bouillants qu’elle avait laissé échapper…Peut-être que…Si elle s’étendait dans le noir…Seulement un instant…Se reposer un peu…Rien qu’un peu…Peut-être que…
Écrit le 22 septembre 2008
vendredi 28 novembre 2008
Une crise, criss.
Qu'est-ce qu'on a maintenant?
Une société en crise. Une société qui croule sous le crédit, qui ne possède aucune figure politique qui se tienne réellement et qui roule sur des projets à court terme, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. C'est pas une gang de hippies qui a raison en déclarant entre deux joints que les générations futures sont en péril!
Tout ça... Ce manque d'ouverture sociale, environnementale et politique va finir par blaser tout le monde. Et du monde blasé, qu'est-ce que ça fait? Ça chiâle, mais ça laisse faire.
Laurence, la jeune électrice de 19 ans avec ses petits projets, attend un gouvernement qui saura sortir du cannevas dans lequel le pays est vautré.
En attendant, ça patauge, et tout le monde est perdant. Exception faite des quelques ministres qui s'en sortiront avec de jolies pensions de retraite. Le temps que la Terre explose. De toute façon, le PIRE est déjà arrivé, c'est l'économie qui a explosé!!
Une société en crise. Une société qui croule sous le crédit, qui ne possède aucune figure politique qui se tienne réellement et qui roule sur des projets à court terme, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. C'est pas une gang de hippies qui a raison en déclarant entre deux joints que les générations futures sont en péril!
Tout ça... Ce manque d'ouverture sociale, environnementale et politique va finir par blaser tout le monde. Et du monde blasé, qu'est-ce que ça fait? Ça chiâle, mais ça laisse faire.
Laurence, la jeune électrice de 19 ans avec ses petits projets, attend un gouvernement qui saura sortir du cannevas dans lequel le pays est vautré.
En attendant, ça patauge, et tout le monde est perdant. Exception faite des quelques ministres qui s'en sortiront avec de jolies pensions de retraite. Le temps que la Terre explose. De toute façon, le PIRE est déjà arrivé, c'est l'économie qui a explosé!!
jeudi 27 novembre 2008
Turbulences
Pieuse solitaire,
J’épie les signes de la noirceur…
Puis ma plume soupire les épîtres de mes tourments
En l’attente de mon Dieu
Vénéré, Adoré, dans les mâtines de l’adultère
Entre chien et loup,
Je guette, je guette toujours…
Dans l’espoir d’un espoir
En quête d’une trace, d’une goutte, d’une brise
Présage de la tempête
Le miroir des mauvaises augures a frappé.
Augustes images de mon inconscience médusée :
Je…je…je…
Bégaiement identitaire, couronne de ma misère
Être doté de vingt-troisièmes chromoshommes jumeauXX,
En recherche d’un quelque chose peu quelconque, autre du pessimisme qui inspire mes glauques envolées, autre du XXX de l’urbanisme…
Je suis tout de même une femme.
Une femme qui aime peut-être trop?? id est pourvue d’un myocarde surdéveloppé?
Tentant de faire honneur à son sexe féministe
À sa nanonation
À son espèce qui s’autodépece…
J’ignore si je t’aime toi.
Mais l’oxymore rebelle de mes tripes
Est l’écho inquiétant de ce que tu daignes montrer de toi
– Remontrances.
D’entre tous, tes yeux me surprennent
Prise sur le rouge vif
Le cœur à vif
Dans mon évidente vicissitude
Ai-je peur?
Une mer d’incertitudes a accouché de moi
Mais à travers le doute, quelques éléments insondables persistent.
J’épie les signes de la noirceur…
Puis ma plume soupire les épîtres de mes tourments
En l’attente de mon Dieu
Vénéré, Adoré, dans les mâtines de l’adultère
Magnificat anima mea Dominum,
Et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
Quia respexit humilitatem ancillae suae;
ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.
Et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
Quia respexit humilitatem ancillae suae;
ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.
Entre chien et loup,
Je guette, je guette toujours…
Dans l’espoir d’un espoir
En quête d’une trace, d’une goutte, d’une brise
Présage de la tempête
Le miroir des mauvaises augures a frappé.
Augustes images de mon inconscience médusée :
? sap ut-snes eN
esialam emlac nu’d stnemom seC
edicalp ediv ua ecaF
.sèlcomaD ed eépÉ – eniffa’s, esiugia’s iuQ
esialam emlac nu’d stnemom seC
edicalp ediv ua ecaF
.sèlcomaD ed eépÉ – eniffa’s, esiugia’s iuQ
Je…je…je…
Bégaiement identitaire, couronne de ma misère
Être doté de vingt-troisièmes chromoshommes jumeauXX,
En recherche d’un quelque chose peu quelconque, autre du pessimisme qui inspire mes glauques envolées, autre du XXX de l’urbanisme…
Je suis tout de même une femme.
Une femme qui aime peut-être trop?? id est pourvue d’un myocarde surdéveloppé?
Tentant de faire honneur à son sexe féministe
À sa nanonation
À son espèce qui s’autodépece…
J’ignore si je t’aime toi.
Mais l’oxymore rebelle de mes tripes
Est l’écho inquiétant de ce que tu daignes montrer de toi
– Remontrances.
D’entre tous, tes yeux me surprennent
Prise sur le rouge vif
Le cœur à vif
Dans mon évidente vicissitude
Ai-je peur?
Une mer d’incertitudes a accouché de moi
Mais à travers le doute, quelques éléments insondables persistent.
Dans ma légèreté, je suis Pétale.
Dans ma sensibilité, je suis Madeleine.
Dans mon inspiration, je suis Astres funambules.
Dans ma foi, je suis Amour – sans bile.
Et dans ma crainte, je suis Vent volage qui ravage quelques fois…
Dans ma sensibilité, je suis Madeleine.
Dans mon inspiration, je suis Astres funambules.
Dans ma foi, je suis Amour – sans bile.
Et dans ma crainte, je suis Vent volage qui ravage quelques fois…
Toi, qui es-tu?
Big big big Intro!
C'est sur un coup de tête que ce blog est arrivé, après la lecture d'un certain blog, oui, je l'avoue celui de Pierluc. "Djizusse." J'ai eu un petit blues de notre blog à trois, avec Louis, à me rappeler à quel point on s'était bidonnés à faire une parodie de blog de preteen.
Ouaip! Je m'y remets. Pas de blog de preteen cette fois! Pour ma fréquence de nouveaux posts, ce sera à voir, je verrai bien à quel point l'inspiration me prend! Ici, at the Great Escape, vous trouverez des textes d'opinions de toutes sortes, des textes littéraires, et tout autre machin sur lequel on mérite de poser notre attention! Pourquoi the Great Escape? C'est d'abord le titre d'une chanson et d'un album de Patrick Watson, musicien hors pair. Cet automne, je l'ai écoutée en boucle cette toune-là...Pour les petits blues de Novembre, c'est l'idéal. Autrement je pense que ça le dit...J'essaierai de m'offrir et d'offrir à qui le veut bien un endroit où on peut se cyberévader!
Et comme à mon habitude, je conclurerai par mon bon vieux :
Commentaires? Insultes? Faits vécus?
Et comme à mon habitude, je conclurerai par mon bon vieux :
Commentaires? Insultes? Faits vécus?
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