Je préfère clairement Wordpress.com!
Voici... Cul-de-sac!
J'espère vous y retrouver...
Hasta Luego
The Great Escape
vendredi 24 septembre 2010
mardi 14 septembre 2010
Écrire.
Je cherche les prétextes, les distractions pour éviter d’appuyer la mine sur mon cahier. Écrire. Un bon millier d’heures de bobines d’images muettes, sous-titrées souvent en vers, que j’accumule dans l’attente du moment, cette petite transe qui me ferait tout rendre, comme toute expérience à haute teneur sensorielle ayant un potentiel orgasmique évident. Me soulager, soupirer d'après la sensation du ventre rempli de délices, la tête vidée et la page pleine, ordonnée, des pensées qui n’étaient encore qu’abstraites et immatérielles. Illisibles.
Une dense phrase d’Yvon Rivard m’a fait arrêter plus D’une fois. J’ai la rage d’écrire, de dessiner du réel, celui de mon imagination. Un portrait de ce qui danse en moi, à contre-jour, les silhouettes inatteignables.
Je n’ai pas de réel blocage, j’ai seulement la peur qui gronde, depuis cette conférence de Dany Laferrière. Peur de l’autoconfrontation.
dimanche 25 juillet 2010
L'échelle
La torpeur déchirée, à l'aube.
Pour remettre, renfiler les odeurs de la veille;
La sueur, le suintement chimique des arbres fruitiers
J'éteins les rêves un par un,
Pour reprendre le fil des cerises.
Les queues se coincent,
Entre mes doigts,
Puis tombent en cadence,
Puis rebondissent en écho
Incessant et retentissant
Dans l'air du verger.
Lentement...
Des rayons renaissent,
Comme à chaque jour.
Comme un ciel,
Qui accouche sa douce chaleur
Pour venir s'échouer
Sur nos nuques brunies
Par les révolutions de l'effort.
Le désert est là qui plombe.
Le désert est là qui allourdit
Nos mouvements qui n'ont de cesse,
Toujours en escalade,
Levée, descente, jetée...
C'est la valse des pickers,
La course à la montre
Pour remonter vers le jackpot,
L'argent qui paiera
La froide en fût,
Plus tard...
Pour remettre, renfiler les odeurs de la veille;
La sueur, le suintement chimique des arbres fruitiers
J'éteins les rêves un par un,
Pour reprendre le fil des cerises.
Les queues se coincent,
Entre mes doigts,
Puis tombent en cadence,
Puis rebondissent en écho
Incessant et retentissant
Dans l'air du verger.
Lentement...
Des rayons renaissent,
Comme à chaque jour.
Comme un ciel,
Qui accouche sa douce chaleur
Pour venir s'échouer
Sur nos nuques brunies
Par les révolutions de l'effort.
Le désert est là qui plombe.
Le désert est là qui allourdit
Nos mouvements qui n'ont de cesse,
Toujours en escalade,
Levée, descente, jetée...
C'est la valse des pickers,
La course à la montre
Pour remonter vers le jackpot,
L'argent qui paiera
La froide en fût,
Plus tard...
mardi 13 juillet 2010
Laides, laides, les cerises...
Un petit rat exploité du Moyen-Orient. Une loque pesticidaire. C'est un peu comme ça que je me sens, après avoir cueilli 104,5 livres de cerises pesticidées de manière exhaustive, expansive, que dis-je plutôt abusive, cela en cinq heures trente minutes, pour un chèque maigre comme une vache ( trente et un dollars et quarante-cinq sous), incluant un bonus de culpabilité par la madame qui ne s'y connaît vraiment, mais alors là, vraiment pas en cerisiers. « Ça arrive », que nous nous sommes dits, car m'épuiser le moral et le corps pour un salaire d'une pré-ado qui fait du gardiennage en écoutant la TV, je ne le ferai pas tous les jours. Reste que cette paye, je l'acceptais volontiers chez les Zebroff, à Cawston, me réconfortant avec la petite cuisine extérieure avec vue sur les montagnes, les poules nous accompagnant dans la cueillette, la pensée magique et vio de la permaculture, George et Anna, les fermiers les plus intéressants et géniaux que j'ai eus de ma vie, la belle vache de l'Europe de l'Est, Katrina, toujours le rire tatoué sur les lèvres, Zorka, petite chienne sautillante et souriant à pleines canines, les légumes frais, le miel, le Chardonnay de la dernière soirée, les chansons, l'émotion dans les discours révolutionnaires, l'amour sous les étoiles à côté des moutons. Là, on revient à cette journée à Oliver c'était un lever à 3h du matin plus trente minutes quoique teintées de rires à chercher le tas de roches, les boîtes à malle, le next corner on the right qui étaient sensés nous mener à une journée de récolte désastreuse.
lundi 12 avril 2010
1001 books to read before you die...
Ouais ben...il m'en reste quelques-uns à lire...
2000s
2000s
- Never Let Me Go – Kazuo Ishiguro
- Saturday – Ian McEwan
- On Beauty – Zadie Smith
- Slow Man – J.M. Coetzee
- Adjunct: An Undigest – Peter Manson
- The Sea – John Banville
- The Red Queen – Margaret Drabble
- The Plot Against America – Philip Roth
- The Master – Colm Tóibín
- Vanishing Point – David Markson
- The Lambs of London – Peter Ackroyd
- Dining on Stones – Iain Sinclair
- Cloud Atlas – David Mitchell
- Drop City – T. Coraghessan Boyle
- The Colour – Rose Tremain
- Thursbitch – Alan Garner
- The Light of Day – Graham Swift
- What I Loved – Siri Hustvedt
- The Curious Incident of the Dog in the Night-Time – Mark Haddon
- Islands – Dan Sleigh
- Elizabeth Costello – J.M. Coetzee
- London Orbital – Iain Sinclair
- Family Matters – Rohinton Mistry
- Fingersmith – Sarah Waters
- The Double – José Saramago
- Everything is Illuminated – Jonathan Safran Foer
- Unless – Carol Shields
- Kafka on the Shore – Haruki Murakami
- The Story of Lucy Gault – William Trevor
- That They May Face the Rising Sun – John McGahern
- In the Forest – Edna O’Brien
- Shroud – John Banville
- Middlesex – Jeffrey Eugenides
- Youth – J.M. Coetzee
- Dead Air – Iain Banks
- Nowhere Man – Aleksandar Hemon
- The Book of Illusions – Paul Auster
- Gabriel’s Gift – Hanif Kureishi
- Austerlitz – W.G. Sebald
- Platform – Michael Houellebecq
- Schooling – Heather McGowan
- Atonement – Ian McEwan
- The Corrections – Jonathan Franzen
- Don’t Move – Margaret Mazzantini
- The Body Artist – Don DeLillo
- Fury – Salman Rushdie
- At Swim, Two Boys – Jamie O’Neill
- Choke – Chuck Palahniuk
- L'histoire de Pi – Yann Martel
- The Feast of the Goat – Mario Vargos Llosa
- An Obedient Father – Akhil Sharma
- The Devil and Miss Prym – Paulo Coelho
- Spring Flowers, Spring Frost – Ismail Kadare
- White Teeth – Zadie Smith
- The Heart of Redness – Zakes Mda
- Under the Skin – Michel Faber
- Ignorance – Milan Kundera
- Nineteen Seventy Seven – David Peace
- Celestial Harmonies – Péter Esterházy
- City of God – E.L. Doctorow
- How the Dead Live – Will Self
- The Human Stain – Philip Roth
- The Blind Assassin – Margaret Atwood
- After the Quake – Haruki Murakami
- Small Remedies – Shashi Deshpande
- Super-Cannes – J.G. Ballard
- House of Leaves – Mark Z. Danielewski
- Blonde – Joyce Carol Oates
- Pastoralia – George Saunders
- Timbuktu – Paul Auster
- The Romantics – Pankaj Mishra
- Cryptonomicon – Neal Stephenson
- As If I Am Not There – Slavenka Drakuli?
- Everything You Need – A.L. Kennedy
- Fear and Trembling – Amélie Nothomb
- The Ground Beneath Her Feet – Salman Rushdie
- Disgrace – J.M. Coetzee
- Sputnik Sweetheart – Haruki Murakami
- Elementary Particles – Michel Houellebecq
- Intimacy – Hanif Kureishi
- Amsterdam – Ian McEwan
- Cloudsplitter – Russell Banks
- All Souls Day – Cees Nooteboom
- The Talk of the Town – Ardal O’Hanlon
- Tipping the Velvet – Sarah Waters
- The Poisonwood Bible – Barbara Kingsolver
- Glamorama – Bret Easton Ellis
- Another World – Pat Barker
- The Hours – Michael Cunningham
- Veronika Decides to Die – Paulo Coelho
- Mason & Dixon – Thomas Pynchon
- The God of Small Things – Arundhati Roy
- Memoirs of a Geisha – Arthur Golden
- Great Apes – Will Self
- Enduring Love – Ian McEwan
- Underworld – Don DeLillo
- Jack Maggs – Peter Carey
- The Life of Insects – Victor Pelevin
- American Pastoral – Philip Roth
- The Untouchable – John Banville
- Silk – Alessandro Baricco
- Cocaine Nights – J.G. Ballard
- Hallucinating Foucault – Patricia Duncker
- Fugitive Pieces – Anne Michaels
- The Ghost Road – Pat Barker
- Forever a Stranger – Hella Haasse
- Infinite Jest – David Foster Wallace
- The Clay Machine-Gun – Victor Pelevin
- Alias Grace – Margaret Atwood
- The Unconsoled – Kazuo Ishiguro
- Morvern Callar – Alan Warner
- The Information – Martin Amis
- The Moor’s Last Sigh – Salman Rushdie
- Sabbath’s Theater – Philip Roth
- The Rings of Saturn – W.G. Sebald
- The Reader – Bernhard Schlink
- A Fine Balance – Rohinton Mistry
- Love’s Work – Gillian Rose
- The End of the Story – Lydia Davis
- Mr. Vertigo – Paul Auster
- The Folding Star – Alan Hollinghurst
- Whatever – Michel Houellebecq
- Land – Park Kyong-ni
- The Master of Petersburg – J.M. Coetzee
- The Wind-Up Bird Chronicle – Haruki Murakami
- Pereira Declares: A Testimony – Antonio Tabucchi
- City Sister Silver – Jàchym Topol
- How Late It Was, How Late – James Kelman
- Captain Corelli’s Mandolin – Louis de Bernieres
- Felicia’s Journey – William Trevor
- Disappearance – David Dabydeen
- The Invention of Curried Sausage – Uwe Timm
- The Shipping News – E. Annie Proulx
- Trainspotting – Irvine Welsh
- Birdsong – Sebastian Faulks
- Looking for the Possible Dance – A.L. Kennedy
- Operation Shylock – Philip Roth
- Complicity – Iain Banks
- On Love – Alain de Botton
- What a Carve Up! – Jonathan Coe
- A Suitable Boy – Vikram Seth
- The Stone Diaries – Carol Shields
- The Virgin Suicides – Jeffrey Eugenides
- The House of Doctor Dee – Peter Ackroyd
- The Robber Bride – Margaret Atwood
- The Emigrants – W.G. Sebald
- The Secret History – Donna Tartt
- Life is a Caravanserail – Emine Özdamar
- The Discovery of Heaven – Harry Mulisch
- A Heart So White – Javier Marias
- Possessing the Secret of Joy – Alice Walker
- Indigo – Marina Warner
- The Crow Road – Iain Banks
- Written on the Body – Jeanette Winterson
- Jazz – Toni Morrison
- The English Patient – Michael Ondaatje
- Smilla’s Sense of Snow – Peter Høeg
- The Butcher Boy – Patrick McCabe
- Black Water – Joyce Carol Oates
- The Heather Blazing – Colm Tóibín
- Asphodel – H.D. (Hilda Doolittle)
- Black Dogs – Ian McEwan
- Hideous Kinky – Esther Freud
- Arcadia – Jim Crace
- Wild Swans – Jung Chang
- American Psycho – Bret Easton Ellis
- Time’s Arrow – Martin Amis
- Mao II – Don DeLillo
- Typical – Padgett Powell
- Regeneration – Pat Barker
- Downriver – Iain Sinclair
- Señor Vivo and the Coca Lord – Louis de Bernieres
- Wise Children – Angela Carter
- Get Shorty – Elmore Leonard
- Amongst Women – John McGahern
- Vineland – Thomas Pynchon
- Vertigo – W.G. Sebald
- Stone Junction – Jim Dodge
- The Music of Chance – Paul Auster
- The Things They Carried – Tim O’Brien
- A Home at the End of the World – Michael Cunningham
- Like Life – Lorrie Moore
- Possession – A.S. Byatt
- The Buddha of Suburbia – Hanif Kureishi
- The Midnight Examiner – William Kotzwinkle
- A Disaffection – James Kelman
- Sexing the Cherry – Jeanette Winterson
- Moon Palace – Paul Auster
- Billy Bathgate – E.L. Doctorow
- Remains of the Day – Kazuo Ishiguro
- The Melancholy of Resistance – László Krasznahorkai
- The Temple of My Familiar – Alice Walker
- The Trick is to Keep Breathing – Janice Galloway
- The History of the Siege of Lisbon – José Saramago
- Like Water for Chocolate – Laura Esquivel
- A Prayer for Owen Meany – John Irving
- London Fields – Martin Amis
- The Book of Evidence – John Banville
- Cat’s Eye – Margaret Atwood
- Foucault’s Pendulum – Umberto Eco
- The Beautiful Room is Empty – Edmund White
- Wittgenstein’s Mistress – David Markson
- The Satanic Verses – Salman Rushdie
- The Swimming-Pool Library – Alan Hollinghurst
- Oscar and Lucinda – Peter Carey
- Libra – Don DeLillo
- The Player of Games – Iain M. Banks
- Nervous Conditions – Tsitsi Dangarembga
- The Long Dark Teatime of the Soul – Douglas Adams
- Dirk Gently’s Holistic Detective Agency – Douglas Adams
- The Radiant Way – Margaret Drabble
- The Afternoon of a Writer – Peter Handke
- The Black Dahlia – James Ellroy
- The Passion – Jeanette Winterson
- The Pigeon – Patrick Süskind
- The Child in Time – Ian McEwan
- Cigarettes – Harry Mathews
- The Bonfire of the Vanities – Tom Wolfe
- The New York Trilogy – Paul Auster
- World’s End – T. Coraghessan Boyle
- Enigma of Arrival – V.S. Naipaul
- The Taebek Mountains – Jo Jung-rae
- Beloved – Toni Morrison
- Anagrams – Lorrie Moore
- Matigari – Ngugi Wa Thiong’o
- Marya – Joyce Carol Oates
- Watchmen – Alan Moore & David Gibbons
- The Old Devils – Kingsley Amis
- Lost Language of Cranes – David Leavitt
- An Artist of the Floating World – Kazuo Ishiguro
- Extinction – Thomas Bernhard
- Foe – J.M. Coetzee
- The Drowned and the Saved – Primo Levi
- Reasons to Live – Amy Hempel
- The Parable of the Blind – Gert Hofmann
- Love in the Time of Cholera – Gabriel García Márquez
- Oranges Are Not the Only Fruit – Jeanette Winterson
- The Cider House Rules – John Irving
- A Maggot – John Fowles
- Less Than Zero – Bret Easton Ellis
- Contact – Carl Sagan
- The Handmaid’s Tale – Margaret Atwood
- Perfume – Patrick Süskind
- Old Masters – Thomas Bernhard
- White Noise – Don DeLillo
- Queer – William Burroughs
- Hawksmoor – Peter Ackroyd
- Legend – David Gemmell
- Dictionary of the Khazars – Milorad Pavi?
- The Bus Conductor Hines – James Kelman
- The Year of the Death of Ricardo Reis – José Saramago
- The Lover – Marguerite Duras
- Empire of the Sun – J.G. Ballard
- The Wasp Factory – Iain Banks
- Nights at the Circus – Angela Carter
- The Unbearable Lightness of Being – Milan Kundera
- Blood and Guts in High School – Kathy Acker
- Neuromancer – William Gibson
- Flaubert’s Parrot – Julian Barnes
- Money: A Suicide Note – Martin Amis
- Shame – Salman Rushdie
- Worstward Ho – Samuel Beckett
- Fools of Fortune – William Trevor
- La Brava – Elmore Leonard
- Waterland – Graham Swift
- The Life and Times of Michael K – J.M. Coetzee
- The Diary of Jane Somers – Doris Lessing
- The Piano Teacher – Elfriede Jelinek
- The Sorrow of Belgium – Hugo Claus
- If Not Now, When? – Primo Levi
- A Boy’s Own Story – Edmund White
- The Color Purple – Alice Walker
- Wittgenstein’s Nephew – Thomas Bernhard
- A Pale View of Hills – Kazuo Ishiguro
- Schindler’s Ark – Thomas Keneally
- The House of the Spirits – Isabel Allende
- The Newton Letter – John Banville
- On the Black Hill – Bruce Chatwin
- Concrete – Thomas Bernhard
- The Names – Don DeLillo
- Rabbit is Rich – John Updike
- Lanark: A Life in Four Books – Alasdair Gray
- The Comfort of Strangers – Ian McEwan
- July’s People – Nadine Gordimer
- Summer in Baden-Baden – Leonid Tsypkin
- Broken April – Ismail Kadare
- Waiting for the Barbarians – J.M. Coetzee
- Midnight’s Children – Salman Rushdie
- Rites of Passage – William Golding
- Rituals – Cees Nooteboom
- Confederacy of Dunces – John Kennedy Toole
- City Primeval – Elmore Leonard
- The Name of the Rose – Umberto Eco
- The Book of Laughter and Forgetting – Milan Kundera
- Smiley’s People – John Le Carré
- Shikasta – Doris Lessing
- A Bend in the River – V.S. Naipaul
- Burger’s Daughter - Nadine Gordimer
- The Safety Net – Heinrich Böll
- If On a Winter’s Night a Traveler – Italo Calvino
- The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy – Douglas Adams
- The Cement Garden – Ian McEwan
- The World According to Garp – John Irving
- Life: A User’s Manual – Georges Perec
- The Sea, The Sea – Iris Murdoch
- The Singapore Grip – J.G. Farrell
- Yes – Thomas Bernhard
- The Virgin in the Garden – A.S. Byatt
- In the Heart of the Country – J.M. Coetzee
- The Passion of New Eve – Angela Carter
- Delta of Venus – Anaïs Nin
- The Shining – Stephen King
- Dispatches – Michael Herr
- Petals of Blood – Ngugi Wa Thiong’o
- Song of Solomon – Toni Morrison
- The Hour of the Star – Clarice Lispector
- The Left-Handed Woman – Peter Handke
- Ratner’s Star – Don DeLillo
- The Public Burning – Robert Coover
- Interview With the Vampire – Anne Rice
- Cutter and Bone – Newton Thornburg
- Amateurs – Donald Barthelme
- Patterns of Childhood – Christa Wolf
- Autumn of the Patriarch – Gabriel García Márquez
- W, or the Memory of Childhood – Georges Perec
- A Dance to the Music of Time – Anthony Powell
- Grimus – Salman Rushdie
- The Dead Father – Donald Barthelme
- Fateless – Imre Kertész
- Willard and His Bowling Trophies – Richard Brautigan
- High Rise – J.G. Ballard
- Humboldt’s Gift – Saul Bellow
- Dead Babies – Martin Amis
- Correction – Thomas Bernhard
- Ragtime – E.L. Doctorow
- The Fan Man – William Kotzwinkle
- Dusklands – J.M. Coetzee
- The Lost Honor of Katharina Blum – Heinrich Böll
- Tinker Tailor Soldier Spy – John Le Carré
- Breakfast of Champions – Kurt Vonnegut, Jr.
- Fear of Flying – Erica Jong
- A Question of Power – Bessie Head
- The Siege of Krishnapur – J.G. Farrell
- The Castle of Crossed Destinies – Italo Calvino
- Crash – J.G. Ballard
- The Honorary Consul – Graham Greene
- Gravity’s Rainbow – Thomas Pynchon
- The Black Prince – Iris Murdoch
- Sula – Toni Morrison
- Invisible Cities – Italo Calvino
- The Breast – Philip Roth
- The Summer Book – Tove Jansson
- G – John Berger
- Surfacing – Margaret Atwood
- House Mother Normal – B.S. Johnson
- In A Free State – V.S. Naipaul
- The Book of Daniel – E.L. Doctorow
- Fear and Loathing in Las Vegas – Hunter S. Thompson
- Group Portrait With Lady – Heinrich Böll
- The Wild Boys – William Burroughs
- Rabbit Redux – John Updike
- The Sea of Fertility – Yukio Mishima
- The Driver’s Seat – Muriel Spark
- The Ogre – Michael Tournier
- The Bluest Eye – Toni Morrison
- Goalie’s Anxiety at the Penalty Kick – Peter Handke
- I Know Why the Caged Bird Sings – Maya Angelou
- Mercier et Camier – Samuel Beckett
- Troubles – J.G. Farrell
- Jahrestage – Uwe Johnson
- The Atrocity Exhibition – J.G. Ballard
- Tent of Miracles – Jorge Amado
- Pricksongs and Descants – Robert Coover
- Blind Man With a Pistol – Chester Hines
- Slaughterhouse-five – Kurt Vonnegut, Jr.
- The French Lieutenant’s Woman – John Fowles
- The Green Man – Kingsley Amis
- Portnoy’s Complaint – Philip Roth
- The Godfather – Mario Puzo
- Ada – Vladimir Nabokov
- Them – Joyce Carol Oates
- A Void/Avoid – Georges Perec
- Eva Trout – Elizabeth Bowen
- Myra Breckinridge – Gore Vidal
- The Nice and the Good – Iris Murdoch
- Belle du Seigneur – Albert Cohen
- Cancer Ward – Aleksandr Isayevich Solzhenitsyn
- The First Circle – Aleksandr Isayevich Solzhenitsyn
- 2001: A Space Odyssey – Arthur C. Clarke
- Do Androids Dream of Electric Sheep? – Philip K. Dick
- Dark as the Grave Wherein My Friend is Laid – Malcolm Lowry
- The German Lesson – Siegfried Lenz
- In Watermelon Sugar – Richard Brautigan
- A Kestrel for a Knave – Barry Hines
- The Quest for Christa T. – Christa Wolf
- Chocky – John Wyndham
- The Electric Kool-Aid Acid Test – Tom Wolfe
- The Cubs and Other Stories – Mario Vargas Llosa
- One Hundred Years of Solitude - Gabriel García Márquez
- The Master and Margarita – Mikhail Bulgakov
- Pilgrimage – Dorothy Richardson
- The Joke – Milan Kundera
- No Laughing Matter – Angus Wilson
- The Third Policeman – Flann O’Brien
- A Man Asleep – Georges Perec
- The Birds Fall Down – Rebecca West
- Trawl – B.S. Johnson
- In Cold Blood – Truman Capote
- The Magus – John Fowles
- The Vice-Consul – Marguerite Duras
- Wide Sargasso Sea – Jean Rhys
- Giles Goat-Boy – John Barth
- The Crying of Lot 49 – Thomas Pynchon
- Things – Georges Perec
- The River Between – Ngugi wa Thiong’o
- August is a Wicked Month – Edna O’Brien
- God Bless You, Mr. Rosewater – Kurt Vonnegut
- Everything That Rises Must Converge – Flannery O’Connor
- The Passion According to G.H. – Clarice Lispector
- Sometimes a Great Notion – Ken Kesey
- Come Back, Dr. Caligari – Donald Bartholme
- Albert Angelo – B.S. Johnson
- Arrow of God – Chinua Achebe
- The Ravishing of Lol V. Stein – Marguerite Duras
- Herzog – Saul Bellow
- V. – Thomas Pynchon
- Cat’s Cradle – Kurt Vonnegut
- The Graduate – Charles Webb
- Manon des Sources – Marcel Pagnol
- The Spy Who Came in from the Cold – John Le Carré
- The Girls of Slender Means – Muriel Spark
- Inside Mr. Enderby – Anthony Burgess
- The Bell Jar – Sylvia Plath
- One Day in the Life of Ivan Denisovich – Aleksandr Isayevich Solzhenitsyn
- The Collector – John Fowles
- One Flew Over the Cuckoo’s Nest – Ken Kesey
- A Clockwork Orange – Anthony Burgess
- Pale Fire – Vladimir Nabokov
- The Drowned World – J.G. Ballard
- The Golden Notebook – Doris Lessing
- Labyrinths – Jorg Luis Borges
- Girl With Green Eyes – Edna O’Brien
- The Garden of the Finzi-Continis – Giorgio Bassani
- Stranger in a Strange Land – Robert Heinlein
- Franny and Zooey – J.D. Salinger
- A Severed Head – Iris Murdoch
- Faces in the Water – Janet Frame
- Solaris – Stanislaw Lem
- Cat and Mouse – Günter Grass
- The Prime of Miss Jean Brodie – Muriel Spark
- Catch-22 – Joseph Heller
- The Violent Bear it Away – Flannery O’Connor
- How It Is – Samuel Beckett
- Our Ancestors – Italo Calvino
- The Country Girls – Edna O’Brien
- To Kill a Mockingbird – Harper Lee
- Rabbit, Run – John Updike
- La promesse de l'aube – Romain Gary
- Cider With Rosie – Laurie Lee
- Billy Liar – Keith Waterhouse
- Naked Lunch – William Burroughs
- The Tin Drum – Günter Grass
- Absolute Beginners – Colin MacInnes
- Henderson the Rain King – Saul Bellow
- Memento Mori – Muriel Spark
- Billiards at Half-Past Nine – Heinrich Böll
- Breakfast at Tiffany’s – Truman Capote
- The Leopard – Giuseppe Tomasi di Lampedusa
- Pluck the Bud and Destroy the Offspring – Kenzaburo Oe
- A Town Like Alice – Nevil Shute
- The Bitter Glass – Eilís Dillon
- Things Fall Apart – Chinua Achebe
- Saturday Night and Sunday Morning – Alan Sillitoe
- Mrs. ‘Arris Goes to Paris – Paul Gallico
- Borstal Boy – Brendan Behan
- The End of the Road – John Barth
- The Once and Future King – T.H. White
- The Bell – Iris Murdoch
- Jealousy – Alain Robbe-Grillet
- Voss – Patrick White
- The Midwich Cuckoos – John Wyndham
- Blue Noon – Georges Bataille
- Homo Faber – Max Frisch
- On the Road – Jack Kerouac
- Pnin – Vladimir Nabokov
- Doctor Zhivago – Boris Pasternak
- The Wonderful “O” – James Thurber
- Justine – Lawrence Durrell
- Giovanni’s Room – James Baldwin
- The Lonely Londoners – Sam Selvon
- The Roots of Heaven – Romain Gary
- Seize the Day – Saul Bellow
- The Floating Opera – John Barth
- The Lord of the Rings – J.R.R. Tolkien
- The Talented Mr. Ripley – Patricia Highsmith
- Lolita – Vladimir Nabokov
- A World of Love – Elizabeth Bowen
- The Trusting and the Maimed – James Plunkett
- The Quiet American – Graham Greene
- The Last Temptation of Christ – Nikos Kazantzákis
- The Recognitions – William Gaddis
- The Ragazzi – Pier Paulo Pasolini
- Bonjour Tristesse – Françoise Sagan
- I’m Not Stiller – Max Frisch
- Self Condemned – Wyndham Lewis
- The Story of O – Pauline Réage
- A Ghost at Noon – Alberto Moravia
- Lord of the Flies – William Golding
- Under the Net – Iris Murdoch
- The Go-Between – L.P. Hartley
- The Long Goodbye – Raymond Chandler
- The Unnamable – Samuel Beckett
- Watt – Samuel Beckett
- Lucky Jim – Kingsley Amis
- Junkie – William Burroughs
- The Adventures of Augie March – Saul Bellow
- Go Tell It on the Mountain – James Baldwin
- Casino Royale – Ian Fleming
- The Judge and His Hangman – Friedrich Dürrenmatt
- Invisible Man – Ralph Ellison
- The Old Man and the Sea – Ernest Hemingway
- Wise Blood – Flannery O’Connor
- The Killer Inside Me – Jim Thompson
- Mémoires d'Hadrien – Marguerite Yourcenar
- Malone Dies – Samuel Beckett
- Day of the Triffids – John Wyndham
- Foundation – Isaac Asimov
- The Opposing Shore – Julien Gracq
- The Catcher in the Rye – J.D. Salinger
- The Rebel – Albert Camus
- Molloy – Samuel Beckett
- The End of the Affair – Graham Greene
- The Abbot C – Georges Bataille
- The Labyrinth of Solitude – Octavio Paz
- The Third Man – Graham Greene
- The 13 Clocks – James Thurber
- Gormenghast – Mervyn Peake
- The Grass is Singing – Doris Lessing
- I, Robot – Isaac Asimov
- The Moon and the Bonfires – Cesare Pavese
- The Garden Where the Brass Band Played – Simon Vestdijk
- Love in a Cold Climate – Nancy Mitford
- The Case of Comrade Tulayev – Victor Serge
- The Heat of the Day – Elizabeth Bowen
- Kingdom of This World – Alejo Carpentier
- The Man With the Golden Arm – Nelson Algren
- Nineteen Eighty-Four – George Orwell
- All About H. Hatterr – G.V. Desani
- Disobedience – Alberto Moravia
- Death Sentence – Maurice Blanchot
- The Heart of the Matter – Graham Greene
- Cry, the Beloved Country – Alan Paton
- Doctor Faustus – Thomas Mann
- The Victim – Saul Bellow
- Exercises in Style – Raymond Queneau
- If This Is a Man – Primo Levi
- Under the Volcano – Malcolm Lowry
- The Path to the Nest of Spiders – Italo Calvino
- The Plague – Albert Camus
- Back – Henry Green
- Titus Groan – Mervyn Peake
- The Bridge on the Drina – Ivo Andri?
- Brideshead Revisited – Evelyn Waugh
- Animal Farm – George Orwell
- Cannery Row – John Steinbeck
- The Pursuit of Love – Nancy Mitford
- Loving – Henry Green
- Arcanum 17 – André Breton
- Christ Stopped at Eboli – Carlo Levi
- The Razor’s Edge – William Somerset Maugham
- Transit – Anna Seghers
- Ficciones – Jorge Luis Borges
- Dangling Man – Saul Bellow
- The Little Prince – Antoine de Saint-Exupéry
- Caught – Henry Green
- The Glass Bead Game – Herman Hesse
- Embers – Sandor Marai
- Go Down, Moses – William Faulkner
- The Outsider – Albert Camus
- In Sicily – Elio Vittorini
- The Poor Mouth – Flann O’Brien
- The Living and the Dead – Patrick White
- Hangover Square – Patrick Hamilton
- Between the Acts – Virginia Woolf
- The Hamlet – William Faulkner
- Farewell My Lovely – Raymond Chandler
- For Whom the Bell Tolls – Ernest Hemingway
- Native Son – Richard Wright
- The Power and the Glory – Graham Greene
- The Tartar Steppe – Dino Buzzati
- Party Going – Henry Green
- The Grapes of Wrath – John Steinbeck
- Finnegans Wake – James Joyce
- At Swim-Two-Birds – Flann O’Brien
- Coming Up for Air – George Orwell
- Goodbye to Berlin – Christopher Isherwood
- Tropic of Capricorn – Henry Miller
- Good Morning, Midnight – Jean Rhys
- The Big Sleep – Raymond Chandler
- After the Death of Don Juan – Sylvie Townsend Warner
- Miss Pettigrew Lives for a Day – Winifred Watson
- Nausea – Jean-Paul Sartre
- Rebecca – Daphne du Maurier
- Cause for Alarm – Eric Ambler
- Brighton Rock – Graham Greene
- U.S.A. – John Dos Passos
- Murphy – Samuel Beckett
- Of Mice and Men – John Steinbeck
- Their Eyes Were Watching God – Zora Neale Hurston
- The Hobbit – J.R.R. Tolkien
- The Years – Virginia Woolf
- In Parenthesis – David Jones
- The Revenge for Love – Wyndham Lewis
- Out of Africa – Isak Dineson (Karen Blixen)
- To Have and Have Not – Ernest Hemingway
- Summer Will Show – Sylvia Townsend Warner
- Eyeless in Gaza – Aldous Huxley
- The Thinking Reed – Rebecca West
- Gone With the Wind – Margaret Mitchell
- Keep the Aspidistra Flying – George Orwell
- Wild Harbour – Ian MacPherson
- Absalom, Absalom! – William Faulkner
- At the Mountains of Madness – H.P. Lovecraft
- Nightwood – Djuna Barnes
- Independent People – Halldór Laxness
- Auto-da-Fé – Elias Canetti
- The Last of Mr. Norris – Christopher Isherwood
- They Shoot Horses, Don’t They? – Horace McCoy
- The House in Paris – Elizabeth Bowen
- England Made Me – Graham Greene
- Burmese Days – George Orwell
- The Nine Tailors – Dorothy L. Sayers
- Threepenny Novel – Bertolt Brecht
- Novel With Cocaine – M. Ageyev
- The Postman Always Rings Twice – James M. Cain
- Tropic of Cancer – Henry Miller
- A Handful of Dust – Evelyn Waugh
- Tender is the Night – F. Scott Fitzgerald
- Thank You, Jeeves – P.G. Wodehouse
- Call it Sleep – Henry Roth
- Miss Lonelyhearts – Nathanael West
- Murder Must Advertise – Dorothy L. Sayers
- The Autobiography of Alice B. Toklas – Gertrude Stein
- Testament of Youth – Vera Brittain
- A Day Off – Storm Jameson
- The Man Without Qualities – Robert Musil
- A Scots Quair (Sunset Song) – Lewis Grassic Gibbon
- Journey to the End of the Night – Louis-Ferdinand Céline
- Brave New World – Aldous Huxley
- Cold Comfort Farm – Stella Gibbons
- To the North – Elizabeth Bowen
- The Thin Man – Dashiell Hammett
- The Radetzky March – Joseph Roth
- The Waves – Virginia Woolf
- The Glass Key – Dashiell Hammett
- Cakes and Ale – W. Somerset Maugham
- The Apes of God – Wyndham Lewis
- Her Privates We – Frederic Manning
- Vile Bodies – Evelyn Waugh
- The Maltese Falcon – Dashiell Hammett
- Hebdomeros – Giorgio de Chirico
- Passing – Nella Larsen
- A Farewell to Arms – Ernest Hemingway
- Red Harvest – Dashiell Hammett
- Living – Henry Green
- The Time of Indifference – Alberto Moravia
- All Quiet on the Western Front – Erich Maria Remarque
- Berlin Alexanderplatz – Alfred Döblin
- The Last September – Elizabeth Bowen
- Harriet Hume – Rebecca West
- The Sound and the Fury – William Faulkner
- Les Enfants Terribles – Jean Cocteau
- Look Homeward, Angel – Thomas Wolfe
- Story of the Eye – Georges Bataille
- Orlando – Virginia Woolf
- Lady Chatterley’s Lover – D.H. Lawrence
- The Well of Loneliness – Radclyffe Hall
- The Childermass – Wyndham Lewis
- Quartet – Jean Rhys
- Decline and Fall – Evelyn Waugh
- Quicksand – Nella Larsen
- Parade’s End – Ford Madox Ford
- Nadja – André Breton
- Steppenwolf – Herman Hesse
- Remembrance of Things Past – Marcel Proust
- To The Lighthouse – Virginia Woolf
- Tarka the Otter – Henry Williamson
- Amerika – Franz Kafka
- The Sun Also Rises – Ernest Hemingway
- Blindness – Henry Green
- The Castle – Franz Kafka
- The Good Soldier Švejk – Jaroslav Hašek
- The Plumed Serpent – D.H. Lawrence
- One, None and a Hundred Thousand – Luigi Pirandello
- The Murder of Roger Ackroyd – Agatha Christie
- The Making of Americans – Gertrude Stein
- Manhattan Transfer – John Dos Passos
- Mrs. Dalloway – Virginia Woolf
- The Great Gatsby – F. Scott Fitzgerald
- The Counterfeiters – André Gide
- The Trial – Franz Kafka
- The Artamonov Business – Maxim Gorky
- The Professor’s House – Willa Cather
- Billy Budd, Foretopman – Herman Melville
- The Green Hat – Michael Arlen
- The Magic Mountain – Thomas Mann
- We – Yevgeny Zamyatin
- A Passage to India – E.M. Forster
- The Devil in the Flesh – Raymond Radiguet
- Zeno’s Conscience – Italo Svevo
- Cane – Jean Toomer
- Antic Hay – Aldous Huxley
- Amok – Stefan Zweig
- The Garden Party – Katherine Mansfield
- The Enormous Room – E.E. Cummings
- Jacob’s Room – Virginia Woolf
- Siddhartha – Herman Hesse
- The Glimpses of the Moon – Edith Wharton
- Life and Death of Harriett Frean – May Sinclair
- The Last Days of Humanity – Karl Kraus
- Aaron’s Rod – D.H. Lawrence
- Babbitt – Sinclair Lewis
- Ulysses – James Joyce
- The Fox – D.H. Lawrence
- Crome Yellow – Aldous Huxley
- The Age of Innocence – Edith Wharton
- Main Street – Sinclair Lewis
- Women in Love – D.H. Lawrence
- Night and Day – Virginia Woolf
- Tarr – Wyndham Lewis
- The Return of the Soldier – Rebecca West
- The Shadow Line – Joseph Conrad
- Summer – Edith Wharton
- Growth of the Soil – Knut Hamsen
- Bunner Sisters – Edith Wharton
- A Portrait of the Artist as a Young Man – James Joyce
- Under Fire – Henri Barbusse
- Rashomon – Akutagawa Ryunosuke
- The Good Soldier – Ford Madox Ford
- The Voyage Out – Virginia Woolf
- Of Human Bondage – William Somerset Maugham
- The Rainbow – D.H. Lawrence
- The Thirty-Nine Steps – John Buchan
- Kokoro – Natsume Soseki
- Locus Solus – Raymond Roussel
- Rosshalde – Herman Hesse
- Tarzan of the Apes – Edgar Rice Burroughs
- The Ragged Trousered Philanthropists – Robert Tressell
- Sons and Lovers – D.H. Lawrence
- Death in Venice – Thomas Mann
- The Charwoman’s Daughter – James Stephens
- Ethan Frome – Edith Wharton
- Fantômas – Marcel Allain and Pierre Souvestre
- Howards End – E.M. Forster
- Impressions of Africa – Raymond Roussel
- Three Lives – Gertrude Stein
- Martin Eden – Jack London
- Strait is the Gate – André Gide
- Tono-Bungay – H.G. Wells
- The Inferno – Henri Barbusse
- A Room With a View – E.M. Forster
- The Iron Heel – Jack London
- The Old Wives’ Tale – Arnold Bennett
- The House on the Borderland – William Hope Hodgson
- Mother – Maxim Gorky
- The Secret Agent – Joseph Conrad
- The Jungle – Upton Sinclair
- Young Törless – Robert Musil
- The Forsyte Sage – John Galsworthy
- The House of Mirth – Edith Wharton
- Professor Unrat – Heinrich Mann
- Where Angels Fear to Tread – E.M. Forster
- Nostromo – Joseph Conrad
- Hadrian the Seventh – Frederick Rolfe
- The Golden Bowl – Henry James
- The Ambassadors – Henry James
- The Riddle of the Sands – Erskine Childers
- The Immoralist – André Gide
- The Wings of the Dove – Henry James
- Heart of Darkness – Joseph Conrad
- The Hound of the Baskervilles – Sir Arthur Conan Doyle
- Buddenbrooks – Thomas Mann
- Kim – Rudyard Kipling
- Sister Carrie – Theodore Dreiser
- Lord Jim – Joseph Conrad
- Some Experiences of an Irish R.M. – Somerville and Ross
- The Stechlin – Theodore Fontane
- The Awakening – Kate Chopin
- The Turn of the Screw – Henry James
- The War of the Worlds – H.G. Wells
- The Invisible Man – H.G. Wells
- What Maisie Knew – Henry James
- Fruits of the Earth – André Gide
- Dracula – Bram Stoker
- Quo Vadis – Henryk Sienkiewicz
- The Island of Dr. Moreau – H.G. Wells
- The Time Machine – H.G. Wells
- Effi Briest – Theodore Fontane
- Jude the Obscure – Thomas Hardy
- The Real Charlotte – Somerville and Ross
- The Yellow Wallpaper – Charlotte Perkins Gilman
- Born in Exile – George Gissing
- Diary of a Nobody – George & Weedon Grossmith
- The Adventures of Sherlock Holmes – Sir Arthur Conan Doyle
- News from Nowhere – William Morris
- New Grub Street – George Gissing
- Gösta Berling’s Saga – Selma Lagerlöf
- Tess of the D’Urbervilles – Thomas Hardy
- The Picture of Dorian Gray – Oscar Wilde
- The Kreutzer Sonata – Leo Tolstoy
- La Bête Humaine – Émile Zola
- By the Open Sea – August Strindberg
- Hunger – Knut Hamsun
- The Master of Ballantrae – Robert Louis Stevenson
- Pierre and Jean – Guy de Maupassant
- Fortunata and Jacinta – Benito Pérez Galdés
- The People of Hemsö – August Strindberg
- The Woodlanders – Thomas Hardy
- She – H. Rider Haggard
- The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde – Robert Louis Stevenson
- The Mayor of Casterbridge – Thomas Hardy
- Kidnapped – Robert Louis Stevenson
- King Solomon’s Mines – H. Rider Haggard
- Germinal – Émile Zola
- The Adventures of Huckleberry Finn – Mark Twain
- Bel-Ami – Guy de Maupassant
- Marius the Epicurean – Walter Pater
- Against the Grain – Joris-Karl Huysmans
- The Death of Ivan Ilyich – Leo Tolstoy
- A Woman’s Life – Guy de Maupassant
- Treasure Island – Robert Louis Stevenson
- The House by the Medlar Tree – Giovanni Verga
- The Portrait of a Lady – Henry James
- Bouvard and Pécuchet – Gustave Flaubert
- Ben-Hur – Lew Wallace
- Nana – Émile Zola
- The Brothers Karamazov – Fyodor Dostoevsky
- The Red Room – August Strindberg
- Return of the Native – Thomas Hardy
- Anna Karenina – Leo Tolstoï
- Drunkard – Émile Zola
- Virgin Soil – Ivan Turgenev
- Daniel Deronda – George Eliot
- The Hand of Ethelberta – Thomas Hardy
- The Temptation of Saint Anthony – Gustave Flaubert
- Far from the Madding Crowd – Thomas Hardy
- The Enchanted Wanderer – Nicolai Leskov
- Around the World in Eighty Days – Jules Verne
- In a Glass Darkly – Sheridan Le Fanu
- The Devils – Fyodor Dostoevsky
- Erewhon – Samuel Butler
- Spring Torrents – Ivan Turgenev
- Middlemarch – George Eliot
- Through the Looking Glass, and What Alice Found There – Lewis Carroll
- King Lear of the Steppes – Ivan Turgenev
- He Knew He Was Right – Anthony Trollope
- War and Peace – Leo Tolstoï
- Sentimental Education – Gustave Flaubert
- Phineas Finn – Anthony Trollope
- Maldoror – Comte de Lautréaumont
- The Idiot – Fyodor Dostoevsky
- The Moonstone – Wilkie Collins
- Little Women – Louisa May Alcott
- Thérèse Raquin – Émile Zola
- The Last Chronicle of Barset – Anthony Trollope
- Journey to the Centre of the Earth – Jules Verne
- Crime and Punishment – Fyodor Dostoevsky
- Alice’s Adventures in Wonderland – Lewis Carroll
- Our Mutual Friend – Charles Dickens
- Uncle Silas – Sheridan Le Fanu
- Notes from the Underground – Fyodor Dostoevsky
- The Water-Babies – Charles Kingsley
- Les Misérables – Victor Hugo
- Fathers and Sons – Ivan Turgenev
- Silas Marner – George Eliot
- Great Expectations – Charles Dickens
- On the Eve – Ivan Turgenev
- Castle Richmond – Anthony Trollope
- The Mill on the Floss – George Eliot
- The Woman in White – Wilkie Collins
- The Marble Faun – Nathaniel Hawthorne
- Max Havelaar – Multatuli
- A Tale of Two Cities – Charles Dickens
- Oblomovka – Ivan Goncharov
- Adam Bede – George Eliot
- Madame Bovary – Gustave Flaubert
- North and South – Elizabeth Gaskell
- Hard Times – Charles Dickens
- Walden – Henry David Thoreau
- Bleak House – Charles Dickens
- Villette – Charlotte Brontë
- Cranford – Elizabeth Gaskell
- Uncle Tom’s Cabin; or, Life Among the Lonely – Harriet Beecher Stowe
- The Blithedale Romance – Nathaniel Hawthorne
- The House of the Seven Gables – Nathaniel Hawthorne
- Moby-Dick – Herman Melville
- The Scarlet Letter – Nathaniel Hawthorne
- David Copperfield – Charles Dickens
- Shirley – Charlotte Brontë
- Mary Barton – Elizabeth Gaskell
- The Tenant of Wildfell Hall – Anne Brontë
- Wuthering Heights – Emily Brontë
- Agnes Grey – Anne Brontë
- Jane Eyre – Charlotte Brontë
- Vanity Fair – William Makepeace Thackeray
- The Count of Monte-Cristo – Alexandre Dumas
- La Reine Margot – Alexandre Dumas
- The Three Musketeers – Alexandre Dumas
- The Purloined Letter – Edgar Allan Poe
- Martin Chuzzlewit – Charles Dickens
- The Pit and the Pendulum – Edgar Allan Poe
- Lost Illusions – Honoré de Balzac
- A Christmas Carol – Charles Dickens
- Dead Souls – Nikolay Gogol
- The Charterhouse of Parma – Stendhal
- The Fall of the House of Usher – Edgar Allan Poe
- The Life and Adventures of Nicholas Nickleby – Charles Dickens
- Oliver Twist – Charles Dickens
- The Nose – Nikolay Gogol
- Le Père Goriot – Honoré de Balzac
- Eugénie Grandet – Honoré de Balzac
- The Hunchback of Notre Dame – Victor Hugo
- The Red and the Black – Stendhal
- The Betrothed – Alessandro Manzoni
- Last of the Mohicans – James Fenimore Cooper
- The Private Memoirs and Confessions of a Justified Sinner – James Hogg
- The Albigenses – Charles Robert Maturin
- Melmoth the Wanderer – Charles Robert Maturin
- The Monastery – Sir Walter Scott
- Ivanhoe – Sir Walter Scott
- Frankenstein – Mary Wollstonecraft Shelley
- Northanger Abbey – Jane Austen
- Persuasion – Jane Austen
- Ormond – Maria Edgeworth
- Rob Roy – Sir Walter Scott
- Emma – Jane Austen
- Mansfield Park – Jane Austen
- Pride and Prejudice – Jane Austen
- The Absentee – Maria Edgeworth
- Sense and Sensibility – Jane Austen
- Elective Affinities – Johann Wolfgang von Goethe
- Castle Rackrent – Maria Edgeworth
- Hyperion – Friedrich Hölderlin
- The Nun – Denis Diderot
- Camilla – Fanny Burney
- The Monk – M.G. Lewis
- Wilhelm Meister’s Apprenticeship – Johann Wolfgang von Goethe
- The Mysteries of Udolpho – Ann Radcliffe
- The Interesting Narrative – Olaudah Equiano
- The Adventures of Caleb Williams – William Godwin
- Justine – Marquis de Sade
- Vathek – William Beckford
- The 120 Days of Sodom – Marquis de Sade
- Cecilia – Fanny Burney
- Confessions – Jean-Jacques Rousseau
- Dangerous Liaisons – Pierre Choderlos de Laclos
- Reveries of a Solitary Walker – Jean-Jacques Rousseau
- Evelina – Fanny Burney
- The Sorrows of Young Werther – Johann Wolfgang von Goethe
- Humphrey Clinker – Tobias George Smollett
- The Man of Feeling – Henry Mackenzie
- A Sentimental Journey – Laurence Sterne
- Tristram Shandy – Laurence Sterne
- The Vicar of Wakefield – Oliver Goldsmith
- The Castle of Otranto – Horace Walpole
- Émile; or, On Education – Jean-Jacques Rousseau
- Rameau’s Nephew – Denis Diderot
- Julie; or, the New Eloise – Jean-Jacques Rousseau
- Rasselas – Samuel Johnson
- Candide – Voltaire
- The Female Quixote – Charlotte Lennox
- Amelia – Henry Fielding
- Peregrine Pickle – Tobias George Smollett
- Fanny Hill – John Cleland
- Tom Jones – Henry Fielding
- Roderick Random – Tobias George Smollett
- Clarissa – Samuel Richardson
- Pamela – Samuel Richardson
- Jacques the Fatalist – Denis Diderot
- Memoirs of Martinus Scriblerus – J. Arbuthnot, J. Gay, T. Parnell, A. Pope, J. Swift
- Joseph Andrews – Henry Fielding
- A Modest Proposal – Jonathan Swift
- Gulliver’s Travels – Jonathan Swift
- Roxana – Daniel Defoe
- Moll Flanders – Daniel Defoe
- Love in Excess – Eliza Haywood
- Robinson Crusoe – Daniel Defoe
- A Tale of a Tub – Jonathan Swift
- Pre-1700
- Oroonoko – Aphra Behn
- The Princess of Clèves – Marie-Madelaine Pioche de Lavergne, Comtesse de La Fayette
- The Pilgrim’s Progress – John Bunyan
- Don Quixote – Miguel de Cervantes Saavedra
- The Unfortunate Traveller – Thomas Nashe
- Euphues: The Anatomy of Wit – John Lyly
- Gargantua and Pantagruel – Françoise Rabelais
- The Thousand and One Nights – Anonymous
- The Golden Ass – Lucius Apuleius
- Aithiopika – Heliodorus
- Chaireas and Kallirhoe – Chariton
- Metamorphoses – Ovid
- Aesop’s Fables – Aesopus
lundi 11 janvier 2010
Le blanc des abysses
J'étais comme dans un état un peu honteux, sans trop pouvoir expliquer ce genre de fâcheux désarroi...Je suis en panne, et la poésie en moi est aujourd'hui comme du Liquid Paper sur une page blanche...C'est complexe même à se l'avouer à soi-même, c'est un peu comme si je m'annonçais que je l’étais finalement, cette petite italienne adoptée, celle de l'histoire que je racontais à mes camarades à l'école primaire, à des fins purement sociales . Car qui suis-je si je n'écris plus? Je dois me convaincre que les mots me parviendront, bons ou moches, de ces terminaisons anxieuses qui tentent bien de cracher quelques maigres éclairs d'idées, mâchouillées ensuite de mes doigts avachis et refroidis par une hibernation trop longue sur le clavier de mon ordinateur.
samedi 2 janvier 2010
À l'ombre d'un moment
Une vague impression d'engluement, de léthargie imposée, où les états contraires se déversent pour innonder les sens, pour les limiter à un grondement sourd, pour faire mourir l'ivresse de la veille, l'anéantir, la réduire au stade de rien, puis engourdir les membres jusqu'à s'en épuiser. Position horizontale. Le sommeil n'est plus que la somme des heures passées à digérer le noir d'une nuit trop courte. Le jour, des couleurs grisées par les cernes de l'insomnie.
vendredi 1 janvier 2010
dimanche 27 décembre 2009
Blup! la bulle éclate.
Ce serait merveilleux, si les maux de crâne seraient uniquement et exclusivement dûs aux déboires de l'alcool.
...À ce stade, mon cerveau élancé me dit que la vie m'a peut-être laissée avec une gueule de bois de tout.
...À ce stade, mon cerveau élancé me dit que la vie m'a peut-être laissée avec une gueule de bois de tout.
jeudi 17 décembre 2009
Un brin de foin dans une botte d'aiguille
Parfois je me dis que ce genre de conditions climatiques doivent calmer en nous nos envies de fin du monde...
J'aime bien m'imaginer que nos -30 degrés Celsius ressentis et nos 40 centimètres de neige (one shot!) font que les êtres humains habitant ces quelques arpents de blanche neige se serrent plus expressément les coudes, question de s'en réchauffer les racoins :) . J'avais l'impression que l'autre soir, en marchant, le vent cherchait de ses griffes un point de chaleur dans mon visage plissé en de petites douleurs, comme un brin de foin dans une botte d'aiguilles. En rentrant à la maison du ô réconfort, j'avais le blush aux joues, à la longue, à cause de toutes les broderies que le temps s'était acharné à faire un peu partout dans le trou d'esquimau qui me servait de minois.
Quand finalement les lois de la nature réussissent à nous faire entendre raison, à faire éclater le pied d'estal et à nous remettre à notre niveau initial, je me sens bien. Bien sûr, il y aura toujours les incorrigibles, ceux dont la vision ne va pas plus loin que leur mallette en cuir noir, ou leur Playstation, tellement perdus dans leur train-train qu'ils en perdront bientôt les rails, qui ne daigneraient jamais se rabaisser devant telle fadaise de villageois, mais une fois de temps en temps, pourquoi pas se permettre de vivre selon le bon vouloir du ciel et de ses nébulosités?
lundi 14 décembre 2009
samedi 12 décembre 2009
The Great Escape auf Deutsch
Pour ceux qui désirent s'ébrouer un peu dans une deuxième, troisième ou quatrième langue...
www.babbel.com
Eine sehr große Motivierung!
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jeudi 10 décembre 2009
vendredi 4 décembre 2009
Rimouski
Le vent d'une tempête m'a poussé dans le dos jusqu'ici en me criant : « De retour, Laurence!!»
Je suis là, comme si j'y avais toujours été.
Comme ces rues connues par coeur bordées par une mer d'hiver
Comme ces visages d'habitués, les éternels régionaux.
Après de neufs émois,
Moi, j'accouche d'un espoir!
Je suis là, comme si j'y avais toujours été.
Comme ces rues connues par coeur bordées par une mer d'hiver
Comme ces visages d'habitués, les éternels régionaux.
Après de neufs émois,
Moi, j'accouche d'un espoir!
lundi 23 novembre 2009
Bienvenue volupté!
Une nuit de farniente dans cette maison qui craque
Puis dans les volutes des vapeurs caféinées,
Et les exclamations obtempérées
de la chanteuse d'opéra
Je m'éveille, silencieusement,
Devant la belle vitrée
Qui d'elle filtre délicatement
Du haut de ses nuages
Une lumière d'ambre
Sur mes paupières closes un rayon
Qui d'un chaud murmure
Fait glisser en moi un frisson
Au gré des mouvements
Au-delà des arbres ondulants
Puis dans les volutes des vapeurs caféinées,
Et les exclamations obtempérées
de la chanteuse d'opéra
Je m'éveille, silencieusement,
Devant la belle vitrée
Qui d'elle filtre délicatement
Du haut de ses nuages
Une lumière d'ambre
Sur mes paupières closes un rayon
Qui d'un chaud murmure
Fait glisser en moi un frisson
Au gré des mouvements
Au-delà des arbres ondulants
mardi 17 novembre 2009
L'étaurevoir...
Un certain jour de novembre...
Comment l'euphorie du départ éclata en pièces? Cruellement broyée par la séparation, un ligament qui se brisai par le démarrage du train, elle l'embrassa du regard pour une dernière fois, cet homme à demi caché derrière les autres aux gestes d'aurevoir...Du départ à l'arrivée elle pleura doucement, les larmes perlant au rythme de la musique triste fusant dans ses oreilles...Voyant bien que sa vie parfois l'était aussi, une musique violemment triste, à la Muse. La situation lui échappait, mais depuis elle avait les ventricules dans un étau de plomb, pesant en elle d'un sombre pressentiment. Trop tard. Son coeur retors grinçait en crescendo plus les kilomètres s'accumulaient entre lui et elle, plus elle réalisait...Trop tard.
Pourtant elle avait toujours cru...Il lui a bien fallu trouver un tourment en lui pour découvrir la valeur qu'il avait pour elle. Un tourment puissant et lourd comme un roulement de nimbus dans un ciel incertain. La distance. Inconstante distance, mais maintenant bien établie. Insoutenable. Puis la douleur a jailli des adieux trop rapides, d'un baiser invisible et muet, celui qu'il n'a pas déposé sur ses lèvres et elle non plus. Ça fait mal. Comme s'ils s'étaient aimés depuis longtemps. Comme s'ils savaient qu'ils s'aimaient depuis longtemps. Et elle pleure déjà pour la prochaine fois qu'il tombera amoureux, dans un vertige qui ne sera pas le sien, et elle sera seule, et sombrera...Et elle déteste ses mots, elle les maudit et les plus sombres elle les mord encore d'entre ses lèvres. Trop tard.
mercredi 11 novembre 2009
Réflexion sur l'exil linguistique
Tiré de Nord perdu (1999) de Nancy Huston
L’étranger, donc, imite. Il s’applique, s’améliore, apprend à maîtriser de mieux en mieux la langue d’adoption…Subsiste quand même, presque toujours, en dépit de ses efforts acharnés, un rien. Une petite trace d’accent. Un soupçon, c’est le cas de le dire. Ou alors…une mélodie, un phrasé atypiques…une erreur de genre, une imperceptible maladresse dans l’accord des verbes…Et cela suffit. Les Français guettent…ils sont tatillons, chatouilleux, terriblement sensibles à l’endroit de leur langue…c’est comme si le masque glissait…et vous voilà dénoncé! On entraperçoit le vrai vous que recouvrait le masque et l’on saute dessus : Non, mais…vous avez dit « une peignoire »? « un baignoire »? « la diapason »? « le guérison »? J’ai bien entendu, vous vous êtes trompé? Ah, c’est que vous êtes un ALIEN! Vous venez d’un autre pays et vous cherchez à nous le cacher, à vous travestir en Français, en francophone…Mais on est malins, on vous a deviné, vous n’êtes pas d’ici… «Vous êtes d’origine allemande? anglaise? suédoise? » Je le fais moi aussi, je l’avoue, dès que je détecte un accent dans la voix de quelqu’un, je le fais, tout en sachant qu’ils en sont sûrement las comme moi j’en suis lasse, qu’ils ont subi dix mille fois ce même interrogatoire débile, ennuyeux, blessant : « Vous êtes allemand? Non? Hongrois? Chilien? » Which country? comme on dit en Inde. Non seulement cela mais, dès que vous la leur fournissez, cette information se cristallisera dans leur esprit, se figera, deviendra votre trait le plus saillant, la qualité qui, entre toutes, vous définit et vous décrit. Vous serez la Russe, Néo-Zélandais, le Sénégalais, la Cambodgienne et ainsi de suite (un magazine respectable a récemment qualifié la cinéaste Agnieska Hollande de « Polonais de service » ; un autre a cru élégant de commencer une critique d’un de mes livres par la phrase : « Elle est morose, notre Canadienne »)…alors que, bien sûr, chez vous, votre nationalité était l’air même que vous respiriez, autant dire qu’elle n’était rien.
----- N’avez vous pas déjà eu le sentiment de lire un passage d’un livre ou d’un texte relevant des pensées que vous n’aviez jamais eues de manière si articulée, mais qui exprimait précisément ce que vous ressentiez?
Bien que mon exil en Europe fut comme une peanut à côté de celui de Mme Huston, je me suis reconnue. Serait-ce une particularité bien clairement française que d’adopter cette approche envers les étrangers? Ou bien existerait-elle réellement dans toutes les sociétés occidentales, où l’immigration est fréquente?
mardi 10 novembre 2009
L'illumination 2.
L'effet était superbe. Devant de telles beautés, normal d'avoir le souffle coupé par ses cimes acérées. De ces sommets enneigés mon regard n'a pu se détacher que pour quelques instants, le temps de graver sur ma mémoire de papier cette grande fenêtre de la cabine, et le jour tombant face aux montagnes, ne laissant encore que trois ou quatre minutes d'émerveillement possible. Plus que trois ou quatre instants avant que ne s'éteigne le Tyrol, et mes yeux parcouraient frénétiquement la vitre à la recherche d'encore plus de spectaculaire, me gavant toujours plus de ces paysages de démesures.
Et sur les rails dans la vallée je pouvais d'une manette avancer ou reculer le film, accélérer ou ralentir la progression des images, car ce n'était plus moi qui parcourait en train l'Autriche et la moitié de la Suisse mais bien le panorama qui évoluait selon mon bon vouloir. Le temps a tout de même su me rattraper, même en TGV. La noirceur engouffra tout d'un coup de vent, mais les massifs étaient d'autant plus imposants, comme une présence invisible mais terriblement forte...De laquelle on pouvait parfois apercevoir des amoncellements de milliers de petits phares, probablement installés là pour guider les trains sans rails...
Ça vous fait penser à quoi?
Dieu se cacherait-il dans les montagnes? Ce sont tout de même les conséquences de mouvements écorsaires puissants, de fracas tectoniques!
Je n'étais pas encore bien certaine du nom que les gens leur donnaient, mais je les avais déjà baptisées à ma manière. Car bien que n'importe quelle religion n'aurait jamais pu les avoir créées ou même déplacées, elles possèdent tout ce qui a de plus sacré, et elles le font émaner d'une aura de neige.
Je n'aurais jamais cru possible qu'autant de pureté brute puisse être concentrée en un même corps.
Mesdames et Messieurs, laissez-moi vous introduire...Leurs Majestés les Alpes!
Ça vous fait penser à quoi?
Dieu se cacherait-il dans les montagnes? Ce sont tout de même les conséquences de mouvements écorsaires puissants, de fracas tectoniques!
Je n'étais pas encore bien certaine du nom que les gens leur donnaient, mais je les avais déjà baptisées à ma manière. Car bien que n'importe quelle religion n'aurait jamais pu les avoir créées ou même déplacées, elles possèdent tout ce qui a de plus sacré, et elles le font émaner d'une aura de neige.
Je n'aurais jamais cru possible qu'autant de pureté brute puisse être concentrée en un même corps.
Mesdames et Messieurs, laissez-moi vous introduire...Leurs Majestés les Alpes!
jeudi 29 octobre 2009
L'illumination
«L'action de monter un lit IKEA doit s'apparenter à une forme de yoga suédois...»
La pensée m'est venue dans une position d'étirement inconvenue, les pieds bien crampés dans un espace restreint, coincés entre plusieurs planches de bois plaqué acajou et un tas de vis roulant dans leur sac à moitié arraché par la rage! C'était du moins par quelques soupirs s'évaporant de nos bouches respectives que notre désespoir commun s'exprimait, un de ces sympathiques matins brumeux où il n'y avait rien de mieux à faire que de monter un meuble IKEA. Cette jolie invention basée sur le principe que l'«on peut tout faire soi-même n'est-ce-pas?», du moins, c'était mon souhait, n'aurait jamais pu susciter en moi autant de poésie new wave si je n'avais pas eu moi-même la chance de faire cette expérience transcendante. Nous avions bien pris la situation avec diplomatie et une bonne dose de zénitude, car la tâche demanda patience. Donc, le nez de mes fesses en l'air comme un bourgeois parisisen et les jambes raidies par l'incompréhension du Monde, je m'évertuai à devenir une pro du bricolage, première étape étant de foutre cette putain de contondance dans le trou montré par une grosse flèche sur le plan tout en belles images. Tout ça, avec flegme.
C'est ainsi qu'en tentant d'atteindre l'incommensurable summum, j'ai compris l'ultime Vérité, j'ai vue l'aura IKEA. À ce moment-là, j'ai compris que, dans ce monde comme dans les autres, il y avait quelqu'un ou quelqu'une, quelques-uns ou quelques-unes qui jouai[en]t aux blocs LEGO avec la vie, et qui devai[en]t bien se divertir devant un tel exercice.
lundi 12 octobre 2009
Konstanz
Je retrouvai ma solitude sous la pluie
et en une fraction de vie
Je ressens encore…
Une grande étendue miroir,
moirée de silence en son âme profonde.
Des nuées de gouttelettes entre les gens et moi,
Ce n’étaient que des majoritaires au pluriel,
Pluricellulaires en mouvance obstinée,
Des corps mouillés qui se déplaçaient sans autre sens
Que d’arriver à tant de fois
Mais en ce temps la foi comme l’espace
S’écartèrent pour laisser place
À la grandeur d’une âme de géante
Endormie au pied des Alpes
Un berceau de roc et de terre
D'où je fus, des ombres vibrantes dans l’horizon,
Gigantesques ondes bleues de constance
Se découpant dans le gris,
Dans l’ivresse du moment.
Entre ce Lac et mon être
Le goût du monde.
et en une fraction de vie
Je ressens encore…
Une grande étendue miroir,
moirée de silence en son âme profonde.
Des nuées de gouttelettes entre les gens et moi,
Ce n’étaient que des majoritaires au pluriel,
Pluricellulaires en mouvance obstinée,
Des corps mouillés qui se déplaçaient sans autre sens
Que d’arriver à tant de fois
Mais en ce temps la foi comme l’espace
S’écartèrent pour laisser place
À la grandeur d’une âme de géante
Endormie au pied des Alpes
Un berceau de roc et de terre
D'où je fus, des ombres vibrantes dans l’horizon,
Gigantesques ondes bleues de constance
Se découpant dans le gris,
Dans l’ivresse du moment.
Entre ce Lac et mon être
Le goût du monde.
dimanche 11 octobre 2009
Keep it sexy. (Thank you Simon :) )
Il y a quelques jours de cela, j'ai eu une conversation (très courte, mais j'appelle cela une conversation pour m'encourager un peu, vous savez...) avec une de mes collègues villageoises, une qui m'a parue particulièrement ignoble et irrespectueuse juste après quelques jours. Je la détestais déjà un peu, avec sa voix rauque et son rire de sorcière qu'elle m'avait déjà humiliée devant le reste du groupe en me parlant comme si elle piaillait avec toute personne ordinaire qui vient de ce bas-monde (le monde se limitant pour elle au Baden-Württemberg, et encore peut-être seulement la région d'Heilbronn). Comme je ne savais que répondre et je me mis à chercher un éclair de génie dans l'assemblée, mais celle-ci éclata bien entendu de rire, car qui n'a pas le sens de la répartie dans ces petits villages qui ne connaissent rien d'autre que le vin et les potins, hein? Maintenant que je vous ai raconté pourquoi je la détestais, voilà que je vous raconte comment je l'ai un peu moins détestée. Elle m’a demandé (en allemand moins shwabish, je voyais qu’elle faisait un effort) en riant si je trouvais les weinlesen bien loin de la littérature…Eh bien comme je lui ai répondue dans mon allemand kaputt, le fait d’être tous les jours en plein air et loin de la ville possède une haute teneur en poésie…Et elle acquiesca. Avait-elle vraiment compris? Je ne le saurai problablement jamais.
Avec les raisins Trollinger, mes préférés, de grosses grappes pulpeuses qui, en quelques poignées gorgées, remplissent nos « Eumâ » (quelque chose de l’argot qui veut dire gros bac) en quelques instants. Et je vois ces vieux hommes qui travaillent dans les vignobles depuis toujours, de génération en génération, qui dégagent les grappes de leurs plants avec délicatesse mais fermeté, puis qui laissent tomber le fruit rebondi dans leur main ridée par la récurrence du travail, souplement et simplement ouverte, dans une attente perpétuellement répétée…J’en suis certaine, ils caressent les raisins beaucoup mieux que leur femmes. Je dis ça sans aucun mépris, quoique je plaigne plusieurs femmes de ce dit bas-monde. Tout est dans la beauté du geste, mais c’est encore une chance qu’ils ne réalisent pas leur propre sensualité, car ils la confondraient avec un manque de virilité…
C'est aussi son éphémérité qui fait cette beauté profonde et dangereuse...
C'est aussi son éphémérité qui fait cette beauté profonde et dangereuse...
samedi 3 octobre 2009
Weinsberg
Mes rêves s'étranglent de l'étrange langue étrangère qu'est l'allemand, du travail, des raisins, bleus, blancs, rouges...euh...Schwarz, rot, gelb.
Je suis l'Auslander au milieu des villageois de l'autre continent, c'est dur de se fondre dans la masse, je ne fais que me taire dans mon ignorance frustrée, ou de chanter Daniel Bélanger...
De corps et d'esprit c'est épuisant, mais très enrichissant...
Je suis l'Auslander au milieu des villageois de l'autre continent, c'est dur de se fondre dans la masse, je ne fais que me taire dans mon ignorance frustrée, ou de chanter Daniel Bélanger...
De corps et d'esprit c'est épuisant, mais très enrichissant...
mardi 22 septembre 2009
Laurence découvre les podcasts sur iTunes...
Je retrouve un petit peu d'un chez-moi évanoui, avec les discussions radio-canadiennes en fond sonore...
De Christiane Charette à Par quatre chemins (ah! La douce voix des sourcils de Jacques Languirand!), j'y trempe un pied, ou peut-être qu'un orteil, mais que c'est bon!
Aussi des chroniques sur le deutsch en anglais, question de se mettre dans le bain...
Demain soir je prends le bus pour Berlin, départ 21h15, arrivée 6h36...Ich bin zu aufgeregt!
Aïe aïe aïe!
De Christiane Charette à Par quatre chemins (ah! La douce voix des sourcils de Jacques Languirand!), j'y trempe un pied, ou peut-être qu'un orteil, mais que c'est bon!
Aussi des chroniques sur le deutsch en anglais, question de se mettre dans le bain...
Demain soir je prends le bus pour Berlin, départ 21h15, arrivée 6h36...Ich bin zu aufgeregt!
Aïe aïe aïe!
jeudi 17 septembre 2009
Mémoires du 16 septembre 2009
Je me suis dit que je n’allais pas toujours avoir vingt ans, que malgré ma solitude momentanée je devrais fixer version noir sur blanc cette journée. Un petit déj’, à l’auberge de jeunesse de Lille dans laquelle je jouis d’une chambre privée gratuitement, avec comme fond sonore d’abord « De Manhattan à Kaboul » d’Axel Red et Renaud, « On vit ce jour comme le dernier –ou quelque chose comme ça» de Corneille. Sous ces chansons qui m’étaient que trop dédiées, suscitant en moi un sentiment d’être en pleine possession de mon destin, synchronicité oblige! Hallelujah!, et du Nutella plein la bouche (entendant déjà ma mère s’écrier « DIEU DU CIEL!! »), se fixait cette journée où je jubilerais comme tous les ans, le cœur palpitant de connivence avec mes sens et les éléments, mais où ma joie s’exprimerait par sourires en coin et regards désobligeants vers certains arrière-trains où j’aurais bien pris une bouchée. (Petite parenthèse ici pour préciser qu’en ce jour de fête, je fais fi de toute syntaxe, sans parler de la concordance des temps (pfff! Je suis au-delà de tout ça!), et que je laisse chaque phrase telle qu’elle est sortie de ma tête, dans l’intention de montrer dans quel état d’esprit je me trouve actuellement, ce 16 septembre 2009 à 23h46!! Et que dire des doubles parenthèses! (Ha!)) Dans ma petite chambre je mets la musique à fond, en sous-vêtements j’ai dansé devant le miroir, bu ma deuxième Kronenbourg et j’ai rêvé à demain soir à Strasbourg quand je rejoindrai mon colombien préféré fétichiste des petits martiens collés en mosaïques incognito dans toutes les grandes villes du monde…Aujourd’hui le jour de mes vingt années, j’ai bien vécu ma solitude, malgré le fait qu’une certaine frustration éphémère s’était emparée de moi, après avoir croisé nombre de beaux lillois sans suite, sans un regard, alors qu’un mercredi 16 septembre je m’étais mise sur mon 36! Les filles nordiques sont si belles que ça? Non, je crois surtout que c’est cette fameuse théorie interstellaire qui règne sur toute âme qui vive dans l’univers (les aliens ont-ils une âme? Et surtout : ont-ils droit au paradis que Jésus, Jéhovah ou jé-né-sé-qui nous a promis?) : quand on cherche on ne trouve pas, quand on veut la paix on ne l’a pas!!! Je suis quand même dans le tort, j’ai eu droit au joli regard au goût de noisette du caissier avec quelques restes rastafarian du supermarché et un clin d’œil du conducteur de coccinelle qui m’a laissée traverser la rue avec un grand sourire… Ils ont tout deux eu droit à une réponse digne de moi! Serais-je une femme à hommes? Hmmm…Mais cette petite déprime s’est tout de suite effacée lorsque je trouvai ma messagerie explosant de petits mots facebook d’amis et de moins amis, de connaissances et de la famille…Dans la salle commune de l’auberge, devant mon écran, mon petit taboulé et mon chocolat noir entrecoupés de bière française, j’ai dû réprimer certains fous rires et certains éclats de pleurs, car j’étais que trop heureuse et surprise de recevoir tant de bons mots, malgré leur fréquent manque d’originalité…Comble de cette soirée, un bel anglais, coup de foudre dont la force est faite d’énergie renouvelable (Dès demain je fais ma demande de brevet pour la voiture carburant au coup de foudre! Je déclencherai sans aucun doute un nouveau mouvement hippie!!), qui m’interpelle sur le chat d’un bonsoir ma belle… ! Après quatre mois de silence radio, I enjoyed.
Bref, je vous aime, et je pense à vous très fort et…À votre santé!
mardi 15 septembre 2009
Un soir à St-Malo...
Café de l'Absinthe, St-Malo intra-muros, 14 septembre 2009
De retour seule avec mon intérieur d'une sérénité qui comble et qui envahit de soie mes alentours...Mon dîner frugal d'une main et mon appétit de l'autre, je me trouvai subrepticement devant une vue surréaliste de la Manche et des ses côtes malouennes. Une Manche grondeuse mais pure, grandiose sous les rafales mais jamais domptée. Des brumes orangées puis rosies par la capitulation du soleil nappaient les imposants rochers qui bordent la côte. Sous la lente transition du crépuscule s'enchaînaient les danses des caresseurs de vent- que j'aurais pu croire rituelles - , des mages bretons qui de leur grande voile de mille couleurs couvertes reliaient cette mer changeante et ces rafales qui savent repousser les horizons. Les maîtres du kitesurf s'entêtèrent jusqu'à la tombée du jour à valser puis à se fracasser dans les vagues.
C'étaient plus les feux du ciel que le vent glacial qui me firent frissonner.
J'étais conquise et par la contemplation l'horizon avait goûté de mes lèvres, les grandes avancées nuageuses qui épousaient volontiers les nuances de l'astre diurne dans sa royale descente avaient assaili mon corps tout entier, puis mes yeux ne vécurent plus que dans le reflet des ondulations aléatoires des acrobates et de leurs voiles gracieuses. J'ai fait l'amour avec une vision féérique septembrionale. Belles retrouvailles avec ce for qui guide mes intempestives marées, qui parfois s'endorment avant même d'avoir commencé...
De retour seule avec mon intérieur d'une sérénité qui comble et qui envahit de soie mes alentours...Mon dîner frugal d'une main et mon appétit de l'autre, je me trouvai subrepticement devant une vue surréaliste de la Manche et des ses côtes malouennes. Une Manche grondeuse mais pure, grandiose sous les rafales mais jamais domptée. Des brumes orangées puis rosies par la capitulation du soleil nappaient les imposants rochers qui bordent la côte. Sous la lente transition du crépuscule s'enchaînaient les danses des caresseurs de vent- que j'aurais pu croire rituelles - , des mages bretons qui de leur grande voile de mille couleurs couvertes reliaient cette mer changeante et ces rafales qui savent repousser les horizons. Les maîtres du kitesurf s'entêtèrent jusqu'à la tombée du jour à valser puis à se fracasser dans les vagues.
C'étaient plus les feux du ciel que le vent glacial qui me firent frissonner.
J'étais conquise et par la contemplation l'horizon avait goûté de mes lèvres, les grandes avancées nuageuses qui épousaient volontiers les nuances de l'astre diurne dans sa royale descente avaient assaili mon corps tout entier, puis mes yeux ne vécurent plus que dans le reflet des ondulations aléatoires des acrobates et de leurs voiles gracieuses. J'ai fait l'amour avec une vision féérique septembrionale. Belles retrouvailles avec ce for qui guide mes intempestives marées, qui parfois s'endorment avant même d'avoir commencé...
vendredi 21 août 2009
Élections en Afghanistan
Les talibans ont bien eu l'intention de faire des explosions de petits confettis plus communément considérés comme des billets de vote...La consternation s'empare de moi quand je vois ces images d'une efficacité menaçante. Eh bien je renie de ma perception de l'humanité toutes ces créatures qui emploient leur vie à transformer la Démocratie en carnaval de terreur Cramoisie.
jeudi 20 août 2009
No-mad's land!
Ça y est, je redécouvre cet état d’esprit pré-Paris qui avait gonflé mes voiles cet hiver, et qui noyait tout mécontentement d’une éclaboussure…Je m’en délecte, et j’ai déjà l’estomac qui part en voyage… Fébrilité, excitation, nervosité, spontanéité accentuée aux tremblements orageux, migration de papillons monarques de mon nord pharyngien à mon sud duodénaire, funambulisme assumé de quelques trémolos singuliers sur mes cordes vocales, ce sont quelques noms qui pourraient qualifier la sensation qui cohabite mon corps avec une petite nostalgie toute discrète toujours justifiée à la veille d’un départ…
Programme spécial du 2 septembre 2009 : le saut acrobatique de Laurence sans filets. Aurait-elle le vertige?
Programme spécial du 2 septembre 2009 : le saut acrobatique de Laurence sans filets. Aurait-elle le vertige?
jeudi 9 juillet 2009
Brrrr-tagne!
- Des nuages qui filent, défilent et s'embobinent autour du soleil...sans trop le perdre!
- Le premier soir, du bitch volley, du sable dans les bobettes et un pouce fouley!
- Des Allemands. Beaucoup d'Allemands. Full d'ale et de monts! Une grosse salade et un barbe-cul!
- Des fous et des rires en fût!
- Au cap Fréhet il fait Fret, eh! SOLEIL - on enlève la veste, NUAGE - on remet la veste, SOLEIL - on enlève la veste...
- La plage...je nage...il faut tenir serré le bikini. Puis concours de nez rouge!
- Des falaises dont je fus fort aise, du vent...qui évacue les pores, puis qui les remplit de gros sel.
- Mont St-Michel, road trip magique jusqu'à la frontière Normande. Trop de tout-rustres!
- Escapade escalade du Moyen-Âge à Dinan. J'achète la suite des trois moustiquaires.
- Moules et frites à Saint-Brieuc, je m'émeus l'estomac de ce bon plat!
- Retour à Pouris, à la petite chambre, à la toux-rista, j'ai le coeur gros...
- le dernier point, il va se passer...
jeudi 25 juin 2009
George l'Enchanteur
C'était le gîte de chez George, point de rendez-vous entre citadins et ruraux, voyageurs et sédentaires, nantis et dépravés. Trois étrangers s'y réfugièrent, dans cette auberge du 6e, entre la rue Saint-Sulpice et la rue du Four. L'effet de surprise fut grandiose dans le for des acolytes, car bien qu'ils franchirent une minuscule façade aux allures orphelines, le corridor intérieur s'étendait sur des dizaines et des dizaines de mètres et évoluait en une ruche sans fin, se séparant en petits salons alvéolaires. L'aubergiste nous accueillit d'un haussement de sourcil insistant, la vieillarde voyant pourtant passer des airs peu familiers depuis des lustres. Les gens suspendus à leur boc d'ale étaient, mis ensemble, d'une hétéroclité étonnante. Cet endroit contenait la vie de tout un village. Le trio tentait tant bien que mal de se frayer un chemin au travers des déambulations des clients quand le regard de la tête forte - tout à fait féminine - du groupe d'étrangers tomba sur un escalier qui s'enfonçait dans l'obscurité. De faibles rumeurs surgissaient quelques fois de l'endroit ou, un peu plus loin, s'évanouissaient les marches, avalées par le noir. Les pupilles de la demoiselle se dilatèrent comme sur le coup de la curiosité, et elles ne purent se détacher de cette descente invitante, quoique peu recommandable. Celle dont l'état hypnotique ne faisait plus de doute n'eut pas à penser, ses pas l'amenèrent à franchir les marches de bois en colimaces, et comme ses amis remarquèrent l'entrain que manifestèrent les pieds de la demoiselle, ils ne purent que les suivre. Ils devaient s'accroupir de plus en plus pour éviter de heurter les obstacles du plafond décroissant. La descente périlleuse dura plusieurs minutes, et à mesure qu'ils s'engouffraient, la mélodie le faisait aussi dans le creux de leurs ouïes engourdies. Des grondements sourds se mêlaient aussi à la chamade des coeurs des explorateurs, dont la curiosité ne s'était point affaiblie, mais qui, toutefois, n'oubliaient pas qu'il était dans la nature humaine d'avoir peur de l'inconnu et du noir. Cela faisait du même coup une peur exponentielle, car ils franchissaient là une contrée obscure bien inconnue. Mais quoiqu'il en soit, qui aurait un esprit aussi calculateur en un moment aussi crucial? Avec une intention toute naïve, ils s'étaient aventurés dans une cave peu commune. Sous la voûte de pierres d'un siècle passé s'entassaient de minuscules tables entourées de tabourets aux pattes grugées par la succession des soirées. Les trois étrangers se trouvèrent une voie à travers les danses et la folie générale, une folie particulière qui perdait toutes les âmes, celle qui, entre certains murs, est condamnée sans hésitation aucune. Les prochaines victimes s'installèrent inconsciemment sur une petite place haut-perchée, donnant une vue imprenable sur les festivités souterraines. Quelques instants plus tard, un verre de kir et deux pintes de rousse se partageaient la tablée des invités. Les chansons françaises résonnaient en eux comme un appel et avant longtemps cette sensation se transforma subtilement en vertige. Les jeunes coeurs s'emportèrent à la fantaisie d'une nuit, et tous étaient entre-mêlés, et tous étaient euphoriques, sous les voûtes de la cave de chez George, entre la rue du Four et la rue Saint-Sulpice.
mardi 26 mai 2009
La nuit des orages
Que se passe-t-il quand l'orage éclate? Dans cette ambiance d'une sinistre lourdeur, je sens que les grondements trouvant écho entre ciel et terre nous réunissent tous un peu...Chacun tend l'oreille dans l'espoir que cela finisse...ou continue.
Devant cette fenêtre du 8e étage de l'auberge D'Artagnan, une fillette, les yeux rivés vers l'extérieur, le nez collé contre la vitre parsemée de gouttelettes, assiste à son premier feu d'artifice. Des éclats de lumière s'imprègnent les uns à la suite des autres dans le firmament aux teintes de rose et de marron. Puis, quelques rares fois, un éclair se dispersant comme un arbre luminescent traverse de toutes parts l'immeuble à trente étages d'en face, le même qui borde , toutes les nuits, le somnambulisme de la fillette. Sur le ciment humide du square des bas fonds, les bouteilles vides s'animent dans l'air chaud et se mettent à barbotter dans un clapotis retentissant contre les murs des édifices des alentours. Pendant ce temps, le ciel entonne son concerto pour barython en ré mineur, un air grave et solennel du profond plafond des nimbus. La fillette, dont la curiosité toujours la maintient devant le spectacle intermittent, reste immobile dans l'obscurité de sa chambrette, un peu trahie par les maisonnées éveillées du gratte-ciel d'en face.
Les nuits d'orage lui donnent l'impression d'être vraiment consciente. Car cette force presque surnaturelle ramène les esprits au sens réel des choses. Ces bourrasques qui résonnent jusqu'en elle lui donnent un second souffle, rythmé par le fracas des portes et des fenêtres qui craquent, qui claquent et se détraquent dans leurs gonds. À genoux sur son lit, le nez plaqué contre la vitre de la fenêtre maintenant innondée, elle prie pour que la nuit des orages se poursuive pour toujours. Puis, comme le sort d'un souhait qui vient d'être révélé, la lourdeur se dissipe et l'air se rafraîchit peu à peu. Le silence revient soudainement, comme ce sommeil qui quelques fois nous prend...
Les nuits d'orage lui donnent l'impression d'être vraiment consciente. Car cette force presque surnaturelle ramène les esprits au sens réel des choses. Ces bourrasques qui résonnent jusqu'en elle lui donnent un second souffle, rythmé par le fracas des portes et des fenêtres qui craquent, qui claquent et se détraquent dans leurs gonds. À genoux sur son lit, le nez plaqué contre la vitre de la fenêtre maintenant innondée, elle prie pour que la nuit des orages se poursuive pour toujours. Puis, comme le sort d'un souhait qui vient d'être révélé, la lourdeur se dissipe et l'air se rafraîchit peu à peu. Le silence revient soudainement, comme ce sommeil qui quelques fois nous prend...
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